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Culture - Concert

« Zaki Nassif est mon idole, je ne peux pas me séparer de lui »

Le génial pilier de la musique libanaise est mis à l'honneur à l'Université américaine de Beyrouth.

Zaki Nassif, 1916-2004.

Ce soir, dans l'enceinte de l'Assembly Hall à l'AUB, les airs éternels des chansons de Zaki Nassif vont certainement reconquérir les cœurs. Quatorze instrumentistes et vingt et un choristes interpréteront des chansons du génial chanteur et composeur libanais sous la direction de Georges Herro. Un vrai challenge que la jeune troupe espère réussir à relever. «Ce n'est pas facile pour eux. Ils ne sont pas professionnels, ce sont des mélomanes et musiciens amateurs. Le défi est de faire ressortir la vraie musique de Zaki Nassif, les sentiments et émotions qu'il transmettait à travers ses chansons. Mais avec le grand travail que nous avons fourni, nous sommes bien partis», affirme le général à la retraite, diplômé du conservatoire et PhD en musicologie à l'Usek.

L'orchestre est principalement composé d'étudiants âgés de 20 à 25 ans. Ces jeunes ont reconnu s'être sentis plus proches du Liban et de ses traditions musicales, ayant même le coup de foudre pour la musique folklorique de l'artiste. Certaines chansons, très anciennes et peu connues, seront chantées en solo. « Zaki Nassif est mon idole. Il représente la pure musique libanaise. Il est un mélange de tout: la musique romantique, patriotique, folklorique. Personnellement, je ne peux pas me séparer de lui.»

Une chaire de musique à l'AUB ?
Le concert de ce soir est une initiative du programme Zaki Nassif de musique, lancé en décembre 2004, quelques mois après le décès de l'artiste, suite à la volonté d'un groupe de professeurs de l'AUB d'assurer la préservation du patrimoine lyrique et musical du grand compositeur libanais. « Nous avons la volonté de faire redécouvrir la musique folklorique auprès des jeunes générations » précise Nabil Nassif, neveu de Zaki Nassif. Un projet qui, depuis plusieurs années, porte ses fruits, notamment à travers les concerts annuels et les compétitions. Mais ce qui leur tient le plus à cœur, c'est de réinstaurer les études de musique orientale libanaise dans le curriculum universitaire de l'AUB. «C'est une tâche beaucoup plus ardue parce qu'elle demande beaucoup de préparation. Cependant, aujourd'hui, et 11 ans après la création du programme, elle est en voie de se réaliser», estime Nabil Nassif.

Nabil Nassif est confiant et très positif quant à l'avenir de la musique. Il demeure convaincu que la musique traditionnelle libanaise n'est pas «en totale perdition». «Un grand réservoir de capacités est en train de se développer au Liban. Il ne va pas tarder à se révéler au grand jour.»
Zaki Nassif Music Program s'est fixé pour mission de préserver la mémoire et l'œuvre du chanteur et compositeur libanais. «Il faut être reconnaissants envers nos morts et sauvegarder ce qu'ils ont fait.»
C'est bien en combattant l'oubli qu'on érige un avenir.

 

Pour mémoire
L'héritage musical de Zaki Nassif en de bonnes mains

Ce soir, dans l'enceinte de l'Assembly Hall à l'AUB, les airs éternels des chansons de Zaki Nassif vont certainement reconquérir les cœurs. Quatorze instrumentistes et vingt et un choristes interpréteront des chansons du génial chanteur et composeur libanais sous la direction de Georges Herro. Un vrai challenge que la jeune troupe espère réussir à relever. «Ce n'est pas facile pour eux....

commentaires (2)

J'ai eu l'honneur de connaitre Zaki Nassif en 1949, 50 et 51 lorsqu'il travaillait avec ses deux frères à la rue de l'Uruguay à Beyrouth. Je garde de lui deux chansons "Sameetoha fi khâtiri" et "Fawk jbalna" que je compare aux plus belles mélodies de mon ami Tino Rossi.

Un Libanais

11 h 45, le 17 février 2016

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Commentaires (2)

  • J'ai eu l'honneur de connaitre Zaki Nassif en 1949, 50 et 51 lorsqu'il travaillait avec ses deux frères à la rue de l'Uruguay à Beyrouth. Je garde de lui deux chansons "Sameetoha fi khâtiri" et "Fawk jbalna" que je compare aux plus belles mélodies de mon ami Tino Rossi.

    Un Libanais

    11 h 45, le 17 février 2016

  • Magnifique ! Baladi Habibi - Habayébna Hawalayna - Mili Ya Jannat Bladi - Schtäna Ktir - Käässénnoujoum - Réjîï Yétäâmar Lébnéne etc. BRAVO !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    10 h 03, le 17 février 2016

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