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Moyen Orient et Monde - Russie

Plus que jamais, Poutine solide sur son piédestal

Accusé d'avoir fomenté l'assassinat de Litvinenko, accusé de corruption, l'homme fort du Kremlin reste cependant indélogeable.

Le président russe Vladimir Poutine récolte 82 % d’avis favorables selon le dernier sondage de l’institut Levada. Alexei Nikolsky/Reuters/Sputnik/Kremlin

Fin janvier, le juge britannique Robert Owen rendait public son rapport d'enquête sur l'assassinat, en 2006, d'Alexandre Litvinenko, dont l'une des principales conclusions était que Vladimir Poutine a « probablement approuvé » l'empoisonnement de l'ex-espion repenti du KGB. À la même période, Adam Szubin, vice-secrétaire au Trésor, déclarait, dans le cadre d'un documentaire diffusé par la BBC, que le chef du Kremlin avait une « grande expérience dans la dissimulation de ses revenus », avant de déclarer, en réponse à une question, que le président russe est « corrompu ». Vladimir Poutine est, par ailleurs, confronté à une grave crise économique qui ronge son pays.
Pas suffisant pour ébranler le chef du Kremlin.
Les accusations émanant de Londres ou Washington, largement relayées par les médias russes d'opposition, n'ont pas eu l'effet escompté sur la population. Les chiffres parlent d'eux-mêmes : le président russe recueille toujours 82 % d'avis favorables selon le dernier sondage de l'institut Levada...

 

Une popularité indéfectible
Longtemps, les analystes tant russes qu'étrangers ont expliqué que la popularité de Vladimir Poutine reposait essentiellement sur la paix civile – notamment à la fin de la seconde guerre de Tchétchénie – et sur l'amélioration sensible du niveau de vie de l'ensemble de la population. Les Russes découvraient alors les délices la société de consommation : vêtements de marque, voitures de luxe, vacances à l'étranger dans de grands hôtels...
Dans ce contexte, on aurait pu penser que l'embargo sur les produits en provenance de l'Union européenne et des États-Unis dans la foulée de la crise ukrainienne, ainsi que la crise économique écorneraient quelque peu l'image du chef de l'État. Or il n'en est rien. « Les Russes ne sont ni catastrophistes ni alarmistes, et ils en ont vu d'autres au cours de leur histoire... Certes, la crise est un mauvais moment à passer, mais cela ne va pas durer, dans quelques mois tout sera comme avant », estime Tania, coiffeuse dans un quartier dortoir du nord de Moscou. Nikolaï, capitaine au long cours, maintenant à la retraite, estime pour sa part que la situation de la Russie est meilleure que celle de l'Europe. « J'ai vu des émissions à la télévision. Tous ces émigrés affamés qui vont manger le pain des Européens, se livrer à des actes terroristes... Chez nous, c'est calme. »

 

À genoux
Quant aux révélations sur le meurtre de Litvinenko et la fortune de Poutine, « soit les gens ne sont pas au courant, soit, le plus souvent, ils n'y croient pas », explique une analyste au centre Levada.
« Litvinenko est un traître, il est passé à l'ennemi et a eu ce qu'il méritait... » commente par exemple Ivan, conducteur d'autobus. Pour Nikolaï, « tout cela, c'est du bluff inventé par des journalistes à la solde (du président américain Barack) Obama. Les Américains veulent nous mettre à genoux, mais ils n'y parviendront pas. Ils tentent de nous diviser, mais c'est le contraire qui s'est produit, nous sommes tous unis derrière notre président ». Et de conclure : « Poutine, c'est la Russie. Plus de Poutine, plus de Russie. » Gulia, d'origine turkmène, ancienne professeure d'histoire, avoue sa nostalgie pour l'Union soviétique. « Je regrette l'Union soviétique, on vivait bien ; l'éducation et la médecine étaient gratuites, et je n'ai jamais ressenti d'entrave à ma liberté... J'estime Poutine pour sa politique étrangère, car il tente, au moins partiellement, de reconstruire l'empire. Le reste, ce sont des affabulations fomentées par les forces qui ne veulent pas d'une grande Russie. »


Selon Anatoli Baranov, journaliste, l'attitude de la population s'explique en partie par l'absence totale d'alternative, dans la mesure où l'ensemble de la classe politique s'est complètement décrédibilisée, et par une peur viscérale de tout changement. Stanislas Belkovski, politologue, pense quant à lui que la propagande de Vladimir Poutine joue à merveille sur les cordes sensibles de l'âme russe. « Les Russes se ressentent comme un peuple à part qui doit avoir un grand destin. Ils sont prêts à vivre plus mal, à condition que la Russie soit une grande puissance respectée de tous. Pour eux, Poutine est l'unique rempart contre les desseins du monde occidental, qui sont, pensent-ils, de réduire la Russie au rang de puissance régionale », explique-t-il.

 

 

Fin janvier, le juge britannique Robert Owen rendait public son rapport d'enquête sur l'assassinat, en 2006, d'Alexandre Litvinenko, dont l'une des principales conclusions était que Vladimir Poutine a « probablement approuvé » l'empoisonnement de l'ex-espion repenti du KGB. À la même période, Adam Szubin, vice-secrétaire au Trésor, déclarait, dans le cadre d'un documentaire diffusé...

commentaires (2)

C,EST PARCEQUE IL EXECUTE L,ENTENDEMENT AVEC OBAMA. S,IL EN DEROGERA SON PIEDESTAL TOMBERA. NON QU,IL N,A PAS RAISON SUR LES INTERVENTIONS ET LES INTENTIONS DES OCCICONS SUR LES PAYS DE L,EX URSS TELLE L,UKRAINE... MAIS SES ENGAGEMENTS EN SYRIE RENDRONT PLUS FAIBLES SA POSITION DANS CES PAYS POURTANT TRES IMPORTANTS A LA SECURITE NATIONALE RUSSE... SUR L,ECHIQUIER LES PIONS SONT LES PAYS DE L,EX URSS ET LA SYRIE... LES DEUX GRANDS JOUEURS SE REGARDENT ET S,EVALUENT... ET PLACE CHACUN SES PIONS EN RAPPORT DE SES INTERETS... POUTINE N,ETANT PAS LE SEUL JOUEUR EN SYRIE EST RESTREINT DANS LE PLACEMENT DE SES PIONS SYRIENS QUE SE DISPUTENT BEAUCOUP D,AUTRES AVEC LUI !

LA LIBRE EXPRESSION

18 h 19, le 15 février 2016

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Commentaires (2)

  • C,EST PARCEQUE IL EXECUTE L,ENTENDEMENT AVEC OBAMA. S,IL EN DEROGERA SON PIEDESTAL TOMBERA. NON QU,IL N,A PAS RAISON SUR LES INTERVENTIONS ET LES INTENTIONS DES OCCICONS SUR LES PAYS DE L,EX URSS TELLE L,UKRAINE... MAIS SES ENGAGEMENTS EN SYRIE RENDRONT PLUS FAIBLES SA POSITION DANS CES PAYS POURTANT TRES IMPORTANTS A LA SECURITE NATIONALE RUSSE... SUR L,ECHIQUIER LES PIONS SONT LES PAYS DE L,EX URSS ET LA SYRIE... LES DEUX GRANDS JOUEURS SE REGARDENT ET S,EVALUENT... ET PLACE CHACUN SES PIONS EN RAPPORT DE SES INTERETS... POUTINE N,ETANT PAS LE SEUL JOUEUR EN SYRIE EST RESTREINT DANS LE PLACEMENT DE SES PIONS SYRIENS QUE SE DISPUTENT BEAUCOUP D,AUTRES AVEC LUI !

    LA LIBRE EXPRESSION

    18 h 19, le 15 février 2016

  • Le seul Homme politique d'Europe qui se respecte et respecte son peuple , pour avoir refusé de le vendre aux loups prédateurs des lobyyistes .

    FRIK-A-FRAK

    14 h 43, le 15 février 2016

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