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Armes chimiques en Syrie: l'Onu recense des cas suspects mais ne donne pas de noms

Un groupe d'experts mandatés par l'Onu a recensé cinq "cas potentiels" d'attaques chimiques graves en Syrie mais n'a pas encore identifié les coupables, selon son premier rapport transmis vendredi au Conseil de sécurité.

Ce groupe, mandaté en août 2015 par le Conseil pour nommer les responsables d'attaques menées notamment au gaz de chlore, va poursuivre ses investigations, entamées en novembre. "Le processus d'identification des personnes impliquées dans l'utilisation de produits chimiques comme armes est une tâche complexe", soulignent les enquêteurs qui réclament "le soutien et la coopération continue de tous les Etats".

Le rapport donne une première liste de cinq cas d'attaques chimiques présumées à examiner en priorité, dont trois dans la province d'Idlib: à Talmenes le 21 avril 2014 et à Qmenas et Sarmin le 16 mars 2015.
Deux autres "cas potentiels identifiés" concernent les localités de Kafr Zita (gouvernorat de Hama, 11 et 18 avril 2014) et Marea (gouvernorat d'Alep, le 21 août 2015).

Les quatre premiers cas sont attribués par les Occidentaux à de largages de gaz de chlore par les forces gouvernementales alors qu'à Marea il s'agirait de gaz moutarde utilisé par le groupe Etat islamique.

Selon le porte-parole de l'Onu Stéphane Dujarric, les experts vont désormais "finaliser la liste des cas sur lesquels enquêter" et mener ces enquêtes, "y compris sur le terrain", afin d'identifier ceux qui ont "perpétré, organisé ou parrainé" les attaques chimiques. Les enquêtes de terrain devraient commencer en mars.
Le mandat de ce groupe de 24 enquêteurs, baptisé Joint Investigative Mechanism (JIM, mission d'enquête conjointe), est d'un an mais il pourrait être prolongé. Il avait été mis en place en août, après des attaques au chlore contre trois villages syriens qui avaient fait 13 morts.

L'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), qui a déjà mené précédemment des missions d'enquête, a recensé au total 116 incidents qui seraient liés à l'utilisation de produits toxiques, indique le rapport. Mais le statut de l'OIAC ne lui permet pas de désigner des coupables, contrairement au JIM.

Paris, Londres et Washington ont accusé le régime syrien d'avoir mené les attaques au gaz de chlore.
"Tous les individus, groupes, entités et gouvernements" qui ont joué un rôle dans l'utilisation d'armes chimiques en Syrie "doivent comprendre qu'ils seront identifiés et devront rendre des comptes", menace le rapport. Mais même si les enquêteurs parviennent à établir une liste exhaustive, il faudra une résolution du Conseil pour prendre des mesures. La Russie, qui dispose d'un droit de veto, pourra toujours bloquer le texte.

Un groupe d'experts mandatés par l'Onu a recensé cinq "cas potentiels" d'attaques chimiques graves en Syrie mais n'a pas encore identifié les coupables, selon son premier rapport transmis vendredi au Conseil de sécurité.
Ce groupe, mandaté en août 2015 par le Conseil pour nommer les responsables d'attaques menées notamment au gaz de chlore, va poursuivre ses investigations, entamées en...