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Culture - Exposition

Elles se regardent et se défient : qui sera la plus belle ?

« Feminine Spectra » de l'artiste syrien Khaled al-Maz : comment nager dans un océan de femmes sans se noyer...

Khaled al-Maz : « Ces peintures et ces femmes, ce sont toutes mes enfants. »

Elles jouent d'un instrument de musique, elles sont blondes ou brunes, habillées ou nues. Avec ses pinceaux, Khaled al-Maz peint la femme sous différentes couleurs et coutures. On l'aura compris: le sexe féminin est dominant dans la bien nommée exposition «Feminine Spectra» à la galerie Tajalliyat*. «J'aime représenter les femmes. Pour moi, elles sont synonymes de vie et de puissance», indique l'artiste.
D'emblée, le visiteur nage dans un océan plein de femmes, toutes plus sensuelles les unes que les autres.

Miroir, ô mon beau miroir
Représentées toutes de profil, elles se regardent et se questionnent. Peut-être même cherchent-elles à se défier du regard : qui sera la plus belle? Qui sera la plus admirée? Difficile de ne pas les contempler toutes et même, pour certaines, d'en tomber amoureux. Idéales et accessibles à la fois, il est facile de s'identifier à elles, de se retrouver, du moins, en l'une d'elles. Peintes, pourtant, avec des couleurs sombres et froides, le contraire de la chaleur qui émane d'une femme, elles transmettent parfaitement le message de leur créateur: «La femme est ce qu'il y a de plus important dans la vie», affirme le peintre syrien. Très attaché à son travail, en préférer une aux autres l'incommoderait. «Ces peintures et ces femmes, ce sont toutes mes enfants», déclare Khaled al-Maz.
L'artiste passe environ 15 jours sur un même tableau et ne se sert que de la peinture acrylique. Il n'utilise aucun modèle. «Toutes les idées viennent dans ma tête, je les retranscris telles quelles.» Des idées influencées par son entourage, comme ses deux filles, dont il a déjà tiré les portraits. Des idées qui montrent la réalité sous une forme plus vertueuse, à travers le corps parfait de ces femmes. Un sentiment de liberté se dégage de ses œuvres: la liberté d'être une femme, d'être nue, d'être belle.

Là où les émotions se créent
«J'ai voulu mêler deux arts différents qui me tiennent à cœur: la peinture et la musique, confie encore l'artiste. Pour moi, c'est ici que les émotions se créent.» Ses muses jouent de la flûte, du violon et même du oud en se regardant. Avec subtilité, l'artiste mêle tout ce qu'il aime et tout ce qui fait basculer ses sentiments. Sans réelles expressions sur le visage, les femmes n'expriment pas leurs propres états d'esprit. Seuls leurs regards et la façon dont il est peint semblent trahir ce qu'elles ressentent.
La peinture a toujours fait partie de la vie de Khaled al-Maz. Diplômé de l'École des beaux-arts du Caire, avec pour spécialité la peinture, il a enseigné dans différentes universités en Syrie, en Égypte, aux États-Unis et en France. Il est surtout connu pour ses portraits, mais s'est aussi attelé à faire de nombreux paysages. Depuis 1960, il expose son travail dans plusieurs pays : le Liban, la Russie, la Jordanie, les États-Unis et la Syrie.

Elles jouent d'un instrument de musique, elles sont blondes ou brunes, habillées ou nues. Avec ses pinceaux, Khaled al-Maz peint la femme sous différentes couleurs et coutures. On l'aura compris: le sexe féminin est dominant dans la bien nommée exposition «Feminine Spectra» à la galerie Tajalliyat*. «J'aime représenter les femmes. Pour moi, elles sont synonymes de vie et de puissance»,...

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