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Liban - Médias

Des sites électroniques élaborent et mettent en ligne une charte d’éthique

De gauche à droite, le député Hassan Fadlallah, le ministre Ramzi Jreige et Michel Kanbour, représentant les propriétaires de sites électroniques ayant élaboré la charte d’éthique, lors d’une conférence de presse conjointe organisée hier au siège de l’ordre des journalistes. Photo Ani

Une charte d'éthique commune aux médias électroniques, élaborée par des responsables de sites électroniques, sous le parrainage du ministre de l'Information, est mise en ligne depuis hier sur les sites en question. Le lancement de la « charte électronique » a été marqué par une conférence de presse au siège de l'ordre de la presse à Raouché, à laquelle ont pris part hier le ministre de l'Information, Ramzi Jreige, le président de la commission parlementaire des Télécommunications et des Médias, le député Hassan Fadlallah, ainsi que le représentant des sites électroniques ayant participé à l'élaboration de la charte, Michel Kanbour.
La conférence de presse s'est déroulée en présence du président de l'ordre de la presse, Aouni al-Kaaki, le directeur du Conseil national de l'audiovisuel, Abdel Hadi Mahfouz, le directeur général du ministère de l'Information, Hassan Falha, la directrice de l'Agence nationale d'information, Laure Sleiman, le conseiller du ministre de l'Information, André Kassas, le directeur de la radio nationale, Mohammad Ibrahim, et le directeur des études au ministère de l'Information, Khodr Majed, ainsi que plusieurs figures médiatiques.

Jreige
« Je ne peux que saluer ce pas qualitatif qui vient d'être franchi, à l'initiative des responsables de sites électroniques. Ils ont adopté une charte d'éthique qu'ils ont convenu de plein gré de respecter dans l'exercice de leur profession », a souligné M. Jreige, insistant sur l'autonomie du travail entrepris par les propriétaires de sites. Pour le juriste, la valeur de cette charte est de consacrer « un équilibre nécessaire entre le droit à la connaissance, dont émane la liberté de l'information, consacrée par notre Constitution et par nos traditions, d'une part, et les exigences liées à l'ordre public, la paix civile, et l'intérêt national supérieur, de l'autre ».
En outre, « cette charte se veut un guide déontologique, fondé sur les préceptes de l'objectivité et la précision de l'information, ainsi que la sobriété des commentaires, condamnant la diffamation, la violence et l'incitation à la haine confessionnelle », a-t-il ajouté.
Le ministre de l'Information a néanmoins mis l'accent sur le fait que la charte en soi ne saurait se substituer à des lois justes qui régulent le travail des médias. Il a ainsi rappelé qu'une proposition de loi unifiée sur les médias a déjà été examinée par la commission de l'Information et attend d'être approuvée. « Cette proposition consacre notamment le principe de la liberté des médias électroniques. Ainsi, la création de sites ne nécessite pas de permis préalable, seulement d'une déclaration auprès du ministère de l'Information, comportant les informations utiles et minimales sur l'adresse du site, et les noms respectifs de son propriétaire, son directeur responsable et ses employés », a-t-il ainsi fait remarquer, en souhaitant que cette loi unifiée sur les médias voie le jour bientôt.
En attendant, Ramzi Jreige a appelé « tous les propriétaires de sites électroniques au Liban à adhérer à la charte d'éthique électronique, et à prendre part éventuellement à un atelier de travail élargi visant non seulement à réguler le secteur des médias électroniques, mais surtout à le développer ».

Fadlallah
C'est sur la vitesse de l'évolution du numérique que le député Hassan Fadlallah a mis l'accent pour sa part. « Nous œuvrons depuis un certain temps sur une loi moderne relative aux médias. Mais notre approche des médias électroniques est incapable d'accompagner l'évolution du numérique. Nous sommes en course avec ces progrès, et il est probable que le jour où la loi sera approuvée, elle paraisse en décalage avec l'actualité des nouveaux médias », a-t-il souligné. Cet état des lieux rendrait donc nécessaires les initiatives émanant des propriétaires de sites électroniques pour réguler leur secteur, et qui seraient complémentaires des lois en vigueur.
Il a affirmé ainsi adhérer à certaines propositions avancées par les rédacteurs de la charte d'éthique, celle notamment de supprimer les poursuites pénales, engagées sur la base du code pénal, contre les journalistes, et de se limiter aux lois civiles dans la régulation de ce domaine.

Une charte d'éthique commune aux médias électroniques, élaborée par des responsables de sites électroniques, sous le parrainage du ministre de l'Information, est mise en ligne depuis hier sur les sites en question. Le lancement de la « charte électronique » a été marqué par une conférence de presse au siège de l'ordre de la presse à Raouché, à laquelle ont pris part...

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