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Liban

Forcing diplomatique de Raï en faveur de la présidentielle

Le patriarche maronite entouré, hier, des ambassadeurs des pays européens. Photo Ani

Il ne sera pas dit que le patriarche Rai n'a pas tout essayé pour obtenir l'élection d'un nouveau président de la République. Mais comme, en dehors de son autorité morale, il ne détient aucun des leviers de commande susceptibles d'y conduire, le patriarche épuise au moins les recours à sa portée, et principalement les déclarations et les contacts avec les intéressés ou le corps diplomatique. C'est ainsi qu'hier, dans l'espoir de former un groupe de pression diplomatique susceptible de relancer le processus démocratique au Liban, le patriarche maronite a convoqué à se réunir dans la grande salle de travail du siège patriarcal un certain nombre d'ambassadeurs, dont ceux des cinq membres permanents du Conseil de sécurité.
Ont été invités à la réunion les ambassadeurs de France, de Russie, des États-Unis, de Chine, de Grande-Bretagne, d'Allemagne, d'Italie, de l'Union européenne, de la Ligue arabe, ainsi que le nonce apostolique et le coordinateur spécial de l'Onu au Liban. À l'ordre du jour : comment aider le processus démocratique au Liban et, concrètement, comment faire pour que la séance consacrée à l'élection présidentielle, le 8 février, se tienne effectivement. La réunion, de laquelle se sont absentés certains diplomates en voyage, représentés par des chargés d'affaires, a été suivie d'un dîner.
Dans un communiqué distribué en soirée par la mission de l'Onu au Liban au nom de l'assemblée, celle-ci a exprimé « sa grande inquiétude pour la poursuite de la vacance présidentielle ». Elle a aussi « partagé l'inquiétude du patriarche pour la dégradation des institutions en l'absence d'un président » et invité tous les députés à se réunir d'urgence pour élire un nouveau chef de l'État le plus rapidement possible.
Enfin, les diplomates présents ont renouvelé leur engagement en faveur « d'un appui fort et coordonné au Liban en faveur de sa stabilité », insistant aussi sur la nécessité de « protéger les plus faibles, en particulier les réfugiés ».

Il ne sera pas dit que le patriarche Rai n'a pas tout essayé pour obtenir l'élection d'un nouveau président de la République. Mais comme, en dehors de son autorité morale, il ne détient aucun des leviers de commande susceptibles d'y conduire, le patriarche épuise au moins les recours à sa portée, et principalement les déclarations et les contacts avec les intéressés ou le...

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