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Un Américain sur deux veut éviter l'amalgame entre "islam" et "extrémistes"

Un Américain sur deux estime que le successeur de Barack Obama à la Maison Blanche devra faire "attention" à ne pas faire l'amalgame entre islam et "extrémistes islamiques", bien que républicains et démocrates soient très divisés sur la question, d'après un sondage mercredi.

Exactement 50% des Américains souhaitent que le prochain président soit "attentif à ne pas critiquer l'islam dans son ensemble" lorsqu'il évoque la question des extrémistes islamiques, tandis que 40% d'entre eux considèrent qu'il devrait au contraire "parler franchement, quitte à critiquer l'islam dans son ensemble", dévoile une étude réalisée par le Pew Research Center.

Ils sont 70% chez les démocrates à réclamer la prudence mais seulement un gros quart (29%) côté républicain. A l'inverse, deux tiers (65%) de la droite américaine préfère en parler "franchement", contre seulement 22% des démocrates, détaille le sondage.

L'étude de Pew est publiée le jour où le président Obama va visiter pour la première fois une mosquée aux Etats-Unis et rencontrer la communauté musulmane, à Baltimore, dans l'est du pays. La visite elle-même intervient sur fond d'une campagne présidentielle lors de laquelle plusieurs candidats républicains, dont le milliardaire Donald Trump qui a proposé d'interdire temporairement l'accès des musulmans aux Etats-Unis par crainte d'attentats, multiplient les stéréotypes et amalgames sur l'islam, les musulmans et le jihadisme.

Près d'un Américain sur deux (49%) pense par ailleurs qu'"au moins certains" de leurs compatriotes musulmans sont "anti-Américains" et ils sont même 11% à estimer que "presque tous" ou "tous" ces citoyens le sont, indique également l'étude. Quelque 42% estiment au contraire que "peu ou pas" de musulmans développent de tels sentiments.

Le consensus est plus important sur la question de savoir quel est le plus gros problème concernant la violence au nom de la religion, 68% des sondés estimant qu'il s'agit de "quelques personnes violentes qui utilisent la religion pour justifier leur actes". Parmi les 22% qui pensent que le problème vient de l'"enseignement de certaines religions" qui promeuvent la violence, une majorité de 14% désigne toutefois l'islam.

Par ailleurs, révèle l'étude, six Américains sur dix pensent qu'il y a "beaucoup" de discrimination envers les musulmans aux Etats-Unis et 76% que celles-ci s'accroissent.
Le sondage a été réalisé par téléphone auprès de 2.009 adultes américains du 7 au 14 janvier.

Un Américain sur deux estime que le successeur de Barack Obama à la Maison Blanche devra faire "attention" à ne pas faire l'amalgame entre islam et "extrémistes islamiques", bien que républicains et démocrates soient très divisés sur la question, d'après un sondage mercredi.
Exactement 50% des Américains souhaitent que le prochain président soit "attentif à ne pas critiquer l'islam...