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Art, littérature, design

Lettres : un espace d'ouverture sur l'enseignement, les métiers de la culture et les médias

Photo AFP

La formation en lettres sort aujourd'hui des sentiers battus pour donner accès, contrairement aux apparences, à une multitude d'opportunités professionnelles. Longtemps associée presque exclusivement à l'enseignement de la langue et de la littérature, elle débouche aujourd'hui sur un large éventail de métiers, grâce aux compétences transversales qu'elle permet à l'étudiant d'acquérir.

Une licence en lettres (3 ans d'études) permet de se spécialiser dans le domaine, grâce à un master recherche (2 ans) qui peut être suivi d'un doctorat (3 ans). Mais elle permet également de s'orienter vers des masters professionnels touchant le monde de l'art, de la communication et de la culture, selon les universités.

 

Une formation polyvalente à l'USJ
À l'Université Saint-Joseph, le département de lettres françaises se définit avant tout comme un lieu de formation polyvalente. Créé en 1977, il a beaucoup évolué dans son approche de la littérature et se démarque des autres universités, lesquelles proposent généralement des départements de langue française. « L'aspect linguistique n'est pas notre objectif et la partie littérature s'est elle aussi décloisonnée dans notre département », explique Nayla Tamraz, chef du département de lettres françaises à l'USJ. « Nous enseignons la littérature générale et la littérature comparée. Nous proposons ainsi une comparaison entre les différentes littératures ainsi qu'une comparaison entre la littérature, l'art et le cinéma », indique-t-elle.
Une licence en lettres et un master recherche peuvent déboucher sur l'enseignement de la langue et de la littérature dans les classes complémentaires et secondaires. Le grand avantage de ce métier étant, bien évidemment, les congés scolaires. Un doctorat en lettres ouvre, quant à lui, la voie à la recherche et l'enseignement universitaires. « Quand on se destine à l'enseignement universitaire, il faut aimer la recherche et lui consacrer les trois quarts de son temps », précise Mme Tamraz. Les études littéraires permettent également de s'orienter vers le journalisme culturel, la critique littéraire et la critique d'art ou l'édition, entre autres.
Le département, qui affiche une forte dimension artistique, a lancé en 2010 un master professionnel en critique d'art et curatoriat. Accessible aux étudiants titulaires d'une licence (bac +3) et aux professionnels du secteur de l'art et de la culture, ce master permet de travailler dans le secteur artistique et culturel en tant que commissaire d'exposition (ou curateur), conservateur, chargé de communication culturelle, responsable de mécénat... « Dans le culturel, l'avantage est la grande ouverture d'horizon et le contact avec les nouveautés », affirme Nayla Tamraz.

 

Médiation culturelle à l'UL
L'Université libanaise offre une formation en langue et littérature françaises sur un grand nombre de ses campus à travers le Liban. Elle donne aux étudiants la possibilité de choisir un parcours spécifique entre linguistique, littérature française ou littérature française et comparée. Le cursus de lettres permet d'obtenir une licence, un master recherche ou un doctorat. L'université a même créé, il y a quelques années, un master professionnel en médiation culturelle, accessible à toute personne détentrice d'une licence (avec admission sur concours pour les étudiants qui n'ont pas obtenu leur licence à l'UL). Les cours relatifs à ce master sont dispensés à Beyrouth, au doyenné de Dékouané et à la branche 1 de la faculté des lettres et des sciences humaines.
« Les débouchés du master en médiation culturelle sont variés et permettent au détenteur de ce diplôme de travailler aussi bien dans les écoles que dans les organisations et instituts culturels », explique Liliane Sweydane, responsable du master. « Nos étudiants peuvent travailler à la mise en place d'activités culturelles au sein des bibliothèques scolaires ou dans les classes, grâce à des méthodes participatives. Ils peuvent aussi trouver un emploi dans l'organisation d'événements culturels, le journalisme culturel (radio, télé, presse écrite) et même les institutions sociales et les ONG », explique-t-elle.

 

 

Estimation des frais et des salaires

Les frais varient selon les universités et selon que l'on décide de poursuivre ses études dans l'enseignement public ou privé. À l'USJ, la licence est de 180 crédits et le master de 120 crédits, à 162,27 dollars le crédit. Pour le doctorat (180 crédits), le crédit est à 94,64 dollars. Les frais d'inscription à l'UL, seule université publique du Liban, varient également selon les cursus. La scolarité pour une année de master en lettres, par exemple, s'élève à peu près à 500 dollars par an.
Quant aux salaires moyens reliés aux formations accessibles dans le cadre d'un cursus en lettres, ils varient également, selon le domaine de travail choisi. La polyvalence que cette formation offre aux étudiants leur permet de s'orienter vers une multitude de filières et, de ce fait, de percevoir des rémunérations différentes. Les métiers de l'art et le curatoriat offrent des salaires moyens allant de 1 500 à 2 500 dollars par mois, selon les postes et les institutions. Attention, si vous vous destinez à un travail dans le secteur de l'éducation, le ministère de l'Éducation considère que la licence d'enseignement est de 4 ans et non de 3 ans. Les salaires des enseignants dans le scolaire sont calculés sur base de la licence d'enseignement, puis selon des échelons, qui augmentent avec les années d'ancienneté.

 

 

 

 

La formation en lettres sort aujourd'hui des sentiers battus pour donner accès, contrairement aux apparences, à une multitude d'opportunités professionnelles. Longtemps associée presque exclusivement à l'enseignement de la langue et de la littérature, elle débouche aujourd'hui sur un large éventail de métiers, grâce aux compétences transversales qu'elle permet à l'étudiant...

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