Rechercher
Rechercher

Économie - Finance

Les usuriers désormais régulés par la BDL

Photo : DR

La Banque du Liban a émis jeudi dernier une circulaire (n° 2) imposant de nouvelles restrictions aux « comptoirs financiers », qui fonctionnent à la manière de prêteurs sur gages. Ces « comptoirs » octroient des prêts – généralement à des particuliers surendettés auprès des banques – contre la garantie d'un bien, qui sera saisi en cas de défaut de paiement.
La circulaire impose désormais à ces derniers de constituer un capital de 2 milliards de livres libanaises minimum par branche.
Autre restriction, l'interdiction d'accorder des prêts d'une valeur inférieure à 60 % du montant de la garantie fournie par le client, tandis que les facilités de crédit accordées ne doivent pas dépasser 5 % du capital de l'usurier et sont par ailleurs plafonnées à 150 millions de livres libanaises.
De plus, ces comptoirs ont l'interdiction de se financer auprès des banques et institutions financières, directement ou indirectement, et devront communiquer à la centrale des risques de la BDL tous les crédits octroyés, afin de pouvoir calculer les taux d'endettement de leurs clients.
Les établissements existants ont un délai d'un an pour se conformer à ces nouvelles règles, auquel cas ils seront interdits d'activité bancaire pendant un an.
Si cette initiative fait partie des mesures en cours pour lutter contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme, elle vise également à juguler une « finance de l'ombre » en pleine expansion : une quarantaine de « comptoirs » seulement seraient enregistrés, alors que la BDL estime leur nombre à 500 au Liban.
En février 2015, la Banque centrale avait émis une circulaire (n° 1) qui leur imposait de lui remettre avant fin mars 2015 toutes les informations les concernant – leur contact et les détails de toutes les opérations financières effectuées – avec, pour ceux ne respectant pas ces dispositions, une interdiction d'activités bancaires.
Le 29 décembre dernier, deux « comptoirs financiers » – Housing Finance for Financing Loans et MFD – ont été mis sous scellés, et leur propriétaire arrêté par les autorités libanaises pour escroquerie. Mourched Daher octroyait des prêts en échange de la conclusion devant le notaire de contrats de vente de biens immobiliers appartenant à ses clients, mais en inscrivant les biens au registre foncier en son nom, avant même l'échéance de remboursement. Il faisait alors chanter ses débiteurs qui ne pouvaient plus se faire restituer leurs biens qu'en s'acquittant de sommes colossales qu'il leur extorquait.

C. Hd.

La Banque du Liban a émis jeudi dernier une circulaire (n° 2) imposant de nouvelles restrictions aux « comptoirs financiers », qui fonctionnent à la manière de prêteurs sur gages. Ces « comptoirs » octroient des prêts – généralement à des particuliers surendettés auprès des banques – contre la garantie d'un bien, qui sera saisi en cas de défaut de paiement.La...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut