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À La Une - conflit syrien

Les pourparlers de paix entre le régime et l'opposition syrienne reportés à jeudi

Un report dû à "un blocage" sur la composition des délégations, selon de Mistura.

Les pourparlers de paix entre l'opposition syrienne et le régime de Damas, qui devaient initialement commencer lundi à Genève, débuteront jeudi sous l'égide de l'Onu, a annoncé Staffan de Mistura, l'émissaire spécial des Nations unies pour la Syrie. AFP / FABRICE COFFRINI

Les pourparlers de paix entre l'opposition syrienne et le régime de Damas, qui devaient initialement commencer lundi à Genève, débuteront vendredi sous l'égide de l'Onu, a annoncé l'émissaire spécial des Nations unies pour la Syrie.

Ce report est dû à "un blocage" sur la composition des délégations, a expliqué Staffan de Mistura lors d'une conférence de presse, ajoutant que les invitations seront envoyées mardi. L'émissaire de l'Onu est depuis plusieurs semaines sous la pression du secrétaire d’État américain John Kerry et de son homologue russe Sergueï Lavrov pour démarrer les discussions entre les Syriens au plus tôt.

Les pourparlers de Genève doivent porter sur la feuille de route établie en décembre 2015 par le Conseil de sécurité de l'Onu qui prévoit un cessez-le-feu, un gouvernement de transition dans les 6 mois et des élections dans les 18 mois. "Il n'y aura pas de cérémonie d'ouverture", a indiqué M. de Mistura. Les participants discuteront en priorité de "cessez-le-feu et d'aide humanitaire", a-t-il dit, ajoutant que "chaque jour perdu est un jour perdu pour le cessez-le-feu et l'aide humanitaire".

 

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L'opposition sous pression
M. Kerry a déclaré avoir multiplié au cours des dernières heures les consultations avec ses homologues français, turc, russe et saoudien et avec M. de Mistura, pour "être sûr que tout le monde est sur la même ligne".

La guerre civile en Syrie, qui dure depuis 5 ans, a déjà donné lieu à deux séries de négociations à Genève, appelées Genève 1 et Genève 2, mais qui n'ont débouché sur aucun résultat. Ces pourparlers ne "sont pas un Genève 3", a dit M. de Mistura, en espérant que ce sera "une success story à la genevoise". La coalition de l'opposition syrienne, la principale composante de l'opposition en exil formée le mois dernier à Riyad et qui compte parmi elles d'importantes factions rebelles armées, a formé une délégation pour participer aux négociations, mais celle-ci exclut le principal parti kurde et d'autres figures de l'opposition.

La Russie, pays allié du régime de Bachar el-Assad, a cherché à faire participer certains de ceux qui ont été exclus soit dans une délégation élargie soit dans une délégation parallèle. Mais la coalition de l'opposition a accusé Moscou de chercher à inclure des figures proches du régime et a menacé de boycotter les négociations si d'autres représentants de l'opposition y étaient invités.

M. de Mistura a refusé de donner des détails sur les personnes qui seront invitées à Genève. "Les consignes du Conseil de sécurité de l'Onu" sur ces pourparlers sont "d'inclure le plus possible de personnes", a-t-il dit, en souhaitant notamment que des femmes et des représentants de la société civile y participent.
"Il n'y a pas de +pré-condition+" pour venir à Genève, a-t-il affirmé. Le message est "venez ici et discutons de ce qui vous préoccupe". Selon un opposant syrien, Fouad Aliko, des représentants de l'opposition se réuniront mardi à Riyad pour décider de participer ou non aux pourparlers de Genève.

 

(Lire aussi : « Si Deir ez-Zor tombe aux mains de l'EI, ce sera un massacre »)

 

Nouvelles attaques de l'EI
L'opposition insiste sur l'application du communiqué de Genève qui prévoit un "organe gouvernemental de transition" pour succéder au régime actuel de Bachar el-Assad dont elle exige le départ. La coalition nationale de l'opposition a nommé Mohamed Allouche, membre du bureau politique du groupe armé rebelle Jaich al-Islam, soutenu par l'Arabie saoudite, comme négociateur en chef pour les pourparlers. Ce choix a été aussitôt critiqué par les opposants de l'intérieur, ainsi que par Moscou.

Les efforts pour tenter de trouver les moyens de mettre fin au conflit en Syrie surviennent alors le directeur d'Europol, Rob Wainwright, a averti lundi que le groupe jihadiste État islamique (EI) avait développé "une nouvelle capacité de combat pour effectuer une campagne d'attaques d'ampleur" concentrées en particulier sur l'Europe.

Les analystes d'Europol sont convaincus que l'EI "prépare de nouvelles attaques (...) dans des Etats membres de l'UE, et en particulier en France", selon un rapport présenté par M. Wainwright lors du lancement officiel à Amsterdam d'un nouveau Centre européen de contre-terrorisme.
Il signale un "changement dans le mode opératoire" de l'EI en Syrie et en Irak, désormais capable de réaliser "quand elle le souhaite", partout dans le monde, des "séries d'attaques complexes et bien coordonnées" grâce à des combattants locaux connaissant bien le terrain.

 

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