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Qui sont les prisonniers américains libérés par l'Iran ?

Qui sont Jason Rezaian, Saïd Abedini et Amir Hekmati ?

Jason Rezaian, 39 ans, a été arrêté en juillet 2014 à son domicile de Téhéran où il travaillait comme correspondant du Washington Post depuis deux ans. REUTERS/Zoeann Murphy/The Washington Post/Handout

Quatre Irano-américains détenus en Iran, dont le journaliste du Washington Post Jason Rezaian, ont été libérés samedi et échangés avec sept Iraniens poursuivis aux États-Unis, tandis qu'un cinquième Américain a été relâché en parallèle mais hors de cet accord.

- Jason Rezaian, 39 ans, a été arrêté en juillet 2014 à son domicile de Téhéran où il travaillait comme correspondant du quotidien américain depuis deux ans. Il a été condamné le 11 octobre 2015 à une peine de prison dont la durée n'a jamais été annoncée publiquement. Il était jugé pour "espionnage" et "collaboration avec des gouvernements hostiles", faits pour lesquels il encourait jusqu'à 20 ans de prison.
Il avait été arrêté avec son épouse, Yeganeh Salehi, une journaliste collaborant avec le quotidien The National basé aux Emirats arabes unis. Elle a été libérée sous caution début octobre 2014. Une photographe de presse irano-américaine et son mari, arrêtés en même temps qu'eux, avaient été remis en liberté auparavant.

Né près de San Francisco, il s'est intéressé à l'Iran lorsqu'il avait une vingtaine d'années. Selon son frère Ali, il a appris le farsi de son côté. Diplômé en 2000 de la New School, une université de New York, il a passé de plus en plus de temps en Iran et collaboré comme pigiste avec des médias occidentaux. Il a épousé Yeganeh Salehi en Iran en avril 2013.
Selon sa famille, sa santé a pâti de son incarcération dans la prison d'Evin.

- Le pasteur protestant Saïd Abedini, né en Iran il y a 35 ans. Arrêté en septembre 2012 lors d'une visite en Iran, il a été condamné en appel en 2013 à huit ans de prison pour avoir organisé une étude biblique.
Il a été déclaré coupable de "création d'une église privée dans sa maison" et d'avoir "perturbé la sécurité nationale" par ses activités religieuses.
Marié en 2010 à une Américaine et naturalisé américain, il a toujours nié les accusations portées contre lui par le régime de Téhéran.
Selon la presse américaine, cet habitant de Boise (Idaho, nord-ouest) s'était converti au christianisme en 2000 et avait l'intention de construire un orphelinat en Iran. Il avait été ordonné prêtre en 2008 par l'Association évangélique américaine.
Le Centre américain pour le droit et la justice, organisation chrétienne qui représentait sa famille, a affirmé qu'il avait été torturé en prison et battu par ses codétenus.

- L'ex-Marine Amir Hekmati, 32 ans, avait été arrêté en août 2011 durant une visite à sa grand-mère en Iran. Reconnu coupable d'espionnage au profit de la CIA en dépit des démentis de Washington, il avait été condamné à mort en janvier 2012 mais sa peine avait été annulée deux mois plus tard par la Cour suprême iranienne qui l'a ensuite commuée en une peine de dix ans de prison.
Après avoir passé 16 mois à l'isolement, il avait été autorisé peu avant septembre 2013 à rencontrer ses proches, recevoir des livres et écrire des lettres.
Cet ancien Marine américain décoré est né en Arizona (sud-est des Etats-Unis) de parents iraniens, mais a grandi au Nebraska et dans le Michigan. Membre de l'infanterie, ce traducteur avait servi en Irak, selon le site www.freeamir.org.
Il avait notamment dû se livrer à une confession à la télévision iranienne, forcée selon sa sœur jumelle Leila qui avait dit à la chaîne al-Jazeera avoir du mal à le reconnaître.

- Le quatrième détenu irano-américain libéré dans le cadre de l'échange de prisonniers est Nosratollah Kosravi, sur lequel aucune information biographique n'était immédiatement disponible.

Par ailleurs, un cinquième Américain, un étudiant Matthew Trevithick, dont le nom et le sort n'avaient jamais été rendus publics, a également été libéré par les autorités iraniennes, mais hors du cadre de l'échange de prisonniers, selon des sources iraniennes et américaines.

Enfin, Téhéran s'est "engagé à continuer de coopérer avec les Etats-Unis pour déterminer ce qu'est devenu Robert Levinson", a indiqué un responsable américain sous couvert d'anonymat. Ancien agent du FBI aujourd'hui âgé de 67 ans, il a mystérieusement disparu en 2007 sur l'île de Kish en Iran. En dépit d'une vidéo d'une minute envoyée en 2010 et de quelques photos, sa famille n'a reçu aucune nouvelle de lui et ne connaît pas son lieu de détention.

Côté américain, sept iraniens poursuivis aux Etats-Unis ont bénéficié de mesures de clémences. Il s'agit de Nadar Modanlou, Bahram Mekanik, Khosro Afghahi, Arash Ghahreman, Touraj Faridi, Nima Golestaneh et Ali Sabounchi.

 

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commentaires (2)

LES AMERICAINS LIBERES : DES DIABLES AUX MAINS DU PETIT SATAN... LES IRANIENS LIBERES : DES ANGES AUX MAINS DU GRAND SATAN... GRANDS OU PETITS LES SATANS SONT DES SATANS...

LA LIBRE EXPRESSION

19 h 10, le 17 janvier 2016

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Commentaires (2)

  • LES AMERICAINS LIBERES : DES DIABLES AUX MAINS DU PETIT SATAN... LES IRANIENS LIBERES : DES ANGES AUX MAINS DU GRAND SATAN... GRANDS OU PETITS LES SATANS SONT DES SATANS...

    LA LIBRE EXPRESSION

    19 h 10, le 17 janvier 2016

  • Personne ne peut savoir qui ils sont ni ce qu'ils sont . Mais je rappelle que Roger Auque ex journaliste enlevé au Liban par le hezb résistant pour appartenance au mossad avait provoqué des suspicions sur cette affirmation. Avant sa mort et à titre posthume cet ex otage a avoué dans un livre qu'il l'était bien . Donc rien de surprenant qu'ils en fûtes.

    FRIK-A-FRAK

    16 h 28, le 17 janvier 2016

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