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Moyen Orient et Monde - France

Dissolution d’associations suspectées de radicalisation, une première depuis les attentats de Paris

La police belge a localisé hier des planques utilisées par les assaillants du 13 novembre.

L’appartement de Charleroi qui aurait servi, selon la police belge, de planque aux assaillants supposés du 13 novembre. Belga /Virginie Lefour/AFP

Trois associations musulmanes de la région parisienne soupçonnées de radicalisation ont été dissoutes hier en Conseil des ministres, a annoncé le gouvernement, une première depuis les attentats de Paris le 13 novembre.
« Il a été décidé de procéder à la dissolution de trois associations cultuelles en raison de propos tenus par leurs dirigeants au cours des dernières années appelant à la haine et au jihad », a déclaré le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve. « Il n'y a pas de place dans la République pour des structures qui provoquent, qui appellent au terrorisme ou appellent à la haine », a-t-il ajouté. Ces associations animaient une mosquée présentée comme salafiste à Lagny-sur-Marne, qui a elle-même été fermée début décembre après des perquisitions. Il s'agit de la première mesure de dissolution d'associations liées à des mosquées depuis l'instauration de l'état d'urgence dans la foulée des attentats du 13 novembre (130 morts), les pires jamais commis en France.
D'autres mosquées ou salles de prière ont été fermées, mais uniquement pour la durée de l'état d'urgence qui s'achève fin février, sans dissolution des associations cultuelles les gérant.
Cette mesure de dissolution, qui ne peut être prise qu'en Conseil des ministres, avait été annoncée le 2 décembre, le jour d'une opération de police visant la mosquée de Lagny.
La mosquée avait alors été fermée, première mesure de ce genre jamais prise pour motif de radicalisation. Des munitions pour kalachnikov, des vidéos de propagande et du « matériel pédagogique » avaient été notamment saisis.
Les autorités reprochent à l'imam salafiste français Mohammad Hammoumi, 34 ans, qui officiait dans cette mosquée jusqu'à son départ en Égypte fin 2014, d'avoir « joué un rôle majeur dans l'endoctrinement et le recrutement de volontaires pour le jihad en Syrie ». Selon le ministère des Finances, qui a gelé ses avoirs en avril, cet imam « a compté parmi ses élèves des personnes apparues dans l'entourage immédiat d'auteurs d'attentats terroristes ».

L'enquête avance en Belgique
Par ailleurs, la justice belge a identifié trois logements qui ont été loués en Belgique pour préparer les attentats de Paris et confirmé hier que leur organisateur présumé, Abdelhamid Abaaoud, avait séjourné à Charleroi (Sud) avant les attaques. « Trois logements conspiratifs utilisés par les auteurs des attentats du 13 novembre 2015 ont été retrouvés par les enquêteurs », a ainsi indiqué le parquet fédéral, en charge de l'enquête sur les attentats en Belgique, dans un communiqué. Il s'agit d'un appartement à Schaerbeek, une commune populaire du nord de Bruxelles, d'un autre appartement à Charleroi (sud de la Belgique) et d'une maison à Auvelais, dans la région de Namur (Sud).
Deux mois après les attentats, quatre hommes restent traqués par les polices européennes, dont Salah Abdeslam et trois des kamikazes restent à identifier. Le parquet a notamment confirmé que l'un des kamikazes du Stade de France, Bilal Hadfi, et Abdelhamid Abaaoud, jihadiste belgo-marocain de l'État islamique qui aurait eu un rôle de premier plan dans l'organisation des attentats, ont séjourné dans l'appartement de Charleroi avant les attaques. Les trois logements ont été loués sous de fausses identités bien avant les attentats : début septembre pour les deux appartements, le 5 octobre pour la maison d'Auvelais. « Le loyer des trois logements et la garantie ont tous été payés en liquide à leurs propriétaires respectifs », a expliqué le parquet.
La justice belge a au total inculpé dix individus, dont neuf sont toujours incarcérés, dans le volet belge de l'enquête sur les attentats. Plusieurs d'entre eux sont accusés d'avoir aidé Salah Abdeslam au début de sa cavale, et notamment lors de son retour en Belgique le lendemain des attentats.
(Source : AFP)

Trois associations musulmanes de la région parisienne soupçonnées de radicalisation ont été dissoutes hier en Conseil des ministres, a annoncé le gouvernement, une première depuis les attentats de Paris le 13 novembre.« Il a été décidé de procéder à la dissolution de trois associations cultuelles en raison de propos tenus par leurs dirigeants au cours des dernières...

commentaires (2)

Que nenni ! Ce n'est point une "Première".... chasse aux sorcières.

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

08 h 53, le 14 janvier 2016

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Commentaires (2)

  • Que nenni ! Ce n'est point une "Première".... chasse aux sorcières.

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    08 h 53, le 14 janvier 2016

  • "Dissolution d'associations" musulmanes de mosquées. "Une première" en France. Qui devra être suivie d'une seconde, d'une troisième etc. Car derrière les radicaux et leur terrorisme, il y a une pleiade d'imams.

    Halim Abou Chacra

    06 h 12, le 14 janvier 2016

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