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Cinema- - À l’affiche

Il était une fois... l’Ouest

Tournés dans les Rocheuses ou dans le Grand Nord canadien, les deux films respectifs de Quentin Tarantino et d'Alejandro Gonzalez Inarritu nous plongent dans l'histoirte de l'Ouest américain. En apnée.

Samuel L. Jackson, Jennifer Jason Leigh et Kurt Russell, un trio d’enfer.

« The Hateful Eight » : huit salopards ou dix petits nègres ?

Ils sont sept salopards et une salope. L'action a lieu à la fin de la guerre de Sécession. Le film de Quentin Tarantino commence par une scène où une diligence occupée par deux passagers fend à vive allure la route en direction de Red Rock. L'un des occupants est John Ruth (Kurt Russell), chasseur de primes. À son poignet, des menottes qui tiennent bien Daisy Domergue (Jennifer Jason Leigh), une tueuse de premier ordre. Ruth a pour tâche de la faire parvenir à la potence de Red Rock. En route, ils sont d'abord arrêtés par le major Marquis Warren, ancien soldat de l'Union et devenu également chasseur de primes, et ensuite par le prétendu nouveau shérif de Red Rock, Chris Mannix, qui doit prendre ses fonctions à son arrivée à la ville. Alors qu'ils sont surpris par le blizzard, ils sont contraints de s'arrêter à un relais de diligence où se trouvent déjà quatre personnes : Bob, un Mexicain qui s'occupe du relais en l'absence de la propriétaire, Oswaldo Mobray, le bourreau de Red Rock, Joe Gage, le conducteur de troupeaux, et le général confédéré Sanford Smithers. C'est là que l'énigme sera résolue peu à peu.
Ce huitième film de Quentin Tarantino, on l'attendait depuis longtemps. Même qu'il a failli ne pas voir le jour. Comme à chaque fois, l'œuvre de ce cinéaste, qui sait innover et surprendre, titille la curiosité. Sauf que cette fois, l'innovation et la surprise n'étaient pas vraiment au rendez-vous. Bien sûr que Tarantino a la main, c'est même un maître au cinéma et il a su faire des émules, des élèves. The Hateful Eight, porté par un excellent casting et surtout un quatuor immense, à savoir Kurt Russell, Samuel L. Jackson, l'incontournable Madsen et la vilaine Jennifer Jason Leigh, mais encore par la musique d'Ennio Morricone, a un air de déjà-vu. Un peu de Django, beaucoup de Resevoir Dogs, dans une atmosphère de huis clos à la Agatha Christie. Tarantino n'a pas coupé le cordon ombilical avec ses anciens films quasi géniteurs, tout comme il l'avait fait avec Kill Bill, Inglorious Basterds ou même Death Proof. Mais d'aucuns vous diront : Qu'importe ? Et pourquoi la comparaison ? Tarantino demeure infaillible. Du moins jusqu'à présent.

« The Revenant », le retour (en force) de DiCaprio...

À quoi doit-on s'attendre en allant à une projection de The Revenant ? À voir le merveilleux relief du Grand Nord canadien et de l'Argentine avec la non moins magnifique image du directeur de la photographie, Emmanuel Lubezki. À voir des scènes très Cro-Magnon : Leonardo DiCaprio mangeant du foie cru ou évidant un animal mort pour y dormir à la place de ses entrailles et s'y réchauffer. À voir ce même Leo au meilleur de sa forme, pas au sens physique du terme, puisqu'il sera attaqué dès le début du film par un ours, mais certainement au top de son talent. Il faut s'attendre à voir des scènes violentes, mais tellement réalistes. Il faut s'attendre enfin à s'embarquer pour plus de deux heures dans un fabuleux voyage dans le temps avec le réalisateur Alejandro Gonzales Innaritu, qui a déjà offert au public de superbes œuvres comme Babel, 21 Grams et le récent Birdman.
L'acteur a pour sa part qualifié The Revenant comme le film « le plus difficile de sa carrière ». Adapté du roman éponyme de l'écrivain Michael Punke, il est centré sur le trappeur Hugh Glass, brutalement attaqué par un ours et laissé pour mort par les membres de sa propre équipe. Prévu pour être tourné en 80 jours, le tournage du film s'est étalé sur 9 mois, en raison des conditions climatiques très difficiles et surtout à cause de l'entêtement du réalisateur et de son DOP à vouloir tourner avec de la lumière réelle.
La cérémonie des Golden Globes a couronné The Revenant, qui a reçu les prix du meilleur drame, du meilleur réalisateur et du meilleur acteur dans un film dramatique avec Leonardo DiCaprio, annoncé comme favori pour les oscars. C'est donc Inarritu qui offre à Leo sa troisième statuette de Golden Globe. Rappelons qu'il avait été nommé 12 fois à ces Globes et 5 fois aux oscars, où il est reparti à chaque fois bredouille. Et si Innaritu réussissait là où même Scorsese a toujours échoué : And the oscar goes to... Leonardo DiCaprio ?

C. K.

« The Hateful Eight » : huit salopards ou dix petits nègres ?
Ils sont sept salopards et une salope. L'action a lieu à la fin de la guerre de Sécession. Le film de Quentin Tarantino commence par une scène où une diligence occupée par deux passagers fend à vive allure la route en direction de Red Rock. L'un des occupants est John Ruth (Kurt Russell), chasseur de primes. À son...

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