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Culture - Exposition

Parce que la femme est partout...

La galerie 392rmeil393* accueille l'exposition « Fingers, Senses, Verities », regroupant les œuvres de trois jeunes artistes qui peignent et sculptent leur vision de la vie.

Les sculptures-femmes de Leila Sbeïti.

Des lignes qui se mêlent, du brouillard, des jeux d'ombre, le dos d'une femme... Sur ses acryliques, la jeune Libanaise Mayssa Abou Rahal raconte la vie grâce à ses pinceaux. C'est d'ailleurs son inspiration première. « J'aborde la vie et ce qu'elle me donne, que cela soit positif ou négatif », confie l'artiste. Les médias, les conflits, la recherche de soi, les émotions sont des éléments illustrés de manière abstraite à travers des lignes, des cercles et des couleurs. Elle représente même des personnages, sans jamais aller dans les détails des expressions ou des traits du visage propres à quelqu'un en particulier. Son vécu influence ses idées et éveille tous types d'émotions. « Il y a une partie de moi dans chacun de mes tableaux. » Une sorte d'autobiographie qui se dessine sur les dix peintures exposées. La jeune artiste travaille parfois 20 heures d'affilée, lovée dans son atelier, se coupant du monde extérieur, ne remettant jamais au lendemain
une toile inachevée. « Il faut toujours que je termine ce que j'ai commencé, sinon l'œuvre ne sera jamais finie. De plus, les émotions sont plus présentes au moment où j'entame une peinture. »

Les accords d'un corps
Leila Sbeïti s'inspire également de l'existence humaine, mais à travers la poterie. « On naît, puis on change. Notre monde change. C'est ce que j'essaye de transmettre », dit l'artiste. Des formes différentes pour des sculptures dont le concept est toujours le même : avec des vases, des pots, des assiettes qu'elle fait fondre, qu'elle moule, qu'elle détourne avec une petite note d'humour. Pour exprimer le contraste existant dans la vie, elle passe plusieurs jours à travailler sur la même œuvre. « J'aime les éléments de la terre. La boue, l'huile, c'est ce qui m'aide à manifester ma vision du changement dans le monde », révèle la jeune femme. Elle considère la femme comme un vrai pilier dans le monde et le démontre par des statues de tailles différentes et imposantes.
L'artiste affirme d'ailleurs tenir à représenter la femme et sa grandeur. « Elle donne la vie, elle s'occupe de beaucoup de choses », dit la sculptrice.
La femme est omniprésente également dans l'œuvre de Shayma Aziz, jeune artiste égyptienne. La femme et son corps, magnifié, peint sous toutes les coutures. « La flexibilité du corps m'intéresse, comment il se présente et comment il peut se déplacer. » Sur ses toiles, des femmes dansent, d'autres se cambrent ou se recroquevillent. Plus marquant encore, certaines semblent plier l'échine sous la violence d'un coup reçu en plein ventre. Des peintures faisant référence à la guerre, selon l'artiste. « J'illustre beaucoup la mouvance du corps lorsqu'il souffre. Il est constamment en mouvement d'une étrange manière. Le corps se déforme lorsqu'on ressent une quelconque douleur », déclare l'artiste. Elle a souvent recours à des modèles, mais réussit parfois à s'en dispenser. Une série inachevée, mais en devenir. Tout comme ces doigts d'artistes qui cherchent, à travers le beau, à donner un sens à leur quête des vérités uniques et/ou multiples.

* Jusqu'au 31 janvier, 392rmeil, fin rue Gemmayzé, face à la Croix-Rouge.

Des lignes qui se mêlent, du brouillard, des jeux d'ombre, le dos d'une femme... Sur ses acryliques, la jeune Libanaise Mayssa Abou Rahal raconte la vie grâce à ses pinceaux. C'est d'ailleurs son inspiration première. « J'aborde la vie et ce qu'elle me donne, que cela soit positif ou négatif », confie l'artiste. Les médias, les conflits, la recherche de soi, les émotions sont des...

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