Les pays de la Ligue arabe ont exprimé dimanche leur "solidarité totale" avec l'Arabie Saoudite face aux "actes hostiles et provocations de l'Iran", au moment où une crise diplomatique oppose les deux puissances régionales.
L'organisation panarabe a notamment condamné "les déclarations iraniennes hostiles" qui ont suivi l'exécution début janvier en Arabie saoudite d'un dignitaire religieux chiite, Nimr al-Nimr, dans un communiqué des chefs de la diplomatie des pays de la Ligue arabe réunis au Caire, adopté à l'unanimité à l'exception du Liban. Dans son allocution à la réunion, le chef de la diplomatie libanaise Gebran Bassil a affirmé que le Liban "prend ses distances avec cette crise afin de préserver sa stabilité nationale". Il a par ailleurs affirmé que le Liban "n'appuie pas la déclaration finale de la réunion car elle lie le Hezbollah au terrorisme". "Nous avons demandé le retrait de cette mention du texte final", a-t-il ajouté.
( Pour mémoire : La Russie et al-Nosra critiquent la conférence de Riyad )
La Ligue arabe n'a pas décidé de mesures communes visant l'Iran mais a créé des commissions chargées de poursuivre les discussions sur la crise entre Riyad et Téhéran. L'Arabie Saoudite a rompu ses relations diplomatiques avec l'Iran à la suite de l'exécution le 2 janvier en Arabie saoudite du cheikh Nimr, ce qui a provoqué la colère de la République islamique et des chiites du Moyen-Orient. Plusieurs missions diplomatiques saoudiennes en Iran ont été attaquées par des manifestants chiites.
"Ces attaques reflètent clairement l'approche adoptée par les Iraniens dans le monde arabe en particulier(...), à savoir une ingérence dans les affaires des pays (de la région) et l'incitation à des tensions intercommunautaires, la remise en cause de la sécurité et de la stabilité régionales", a dit le chef de la diplomatie saoudienne, Adel al-Jubeir. Il a toutefois assuré que le royaume wahhabite "soutenait pleinement" les négociations sur le conflit syrien, malgré la crise diplomatique avec l'Iran.
"En Iran on m'a fait la même promesse", a affirmé de son côté l'émissaire de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, en visite à Téhéran dimanche.
L'émissaire, qui s'était rendu dans la capitale saoudienne le 5 janvier, avait dit sa préoccupation face à la crise entre les deux poids lourds de la région. L'Iran est avec la Russie le plus fidèle allié du régime de Bachar el-Assad, tandis que l'Arabie saoudite soutient l'opposition armée syrienne et réclame le départ du pouvoir du président syrien.
À la suite de deux conférences internationales sur la Syrie à Vienne en octobre et novembre, auxquelles ont participé Riyad et Téhéran, l'ONU espère pouvoir réunir à partir du 25 janvier à Genève des représentants du gouvernement et de l'opposition pour des pourparlers de paix. Ces discussions peuvent encore "commencer dans une bonne atmosphère", a assuré M. de Mistura après avoir rencontré le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif. "Je peux vous dire de la part du ministre Zarif qu'il n'y a aucune intention de laisser les tensions affecter l'engagement actuel dans la lancée générée à Vienne dont (l'Iran) fait nettement partie", a dit l'émissaire de l'ONU.
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commentaires (9)
LA POLITIQUE DE DISTANCIATION DU PRESIDENT MICHEL SLEIMANE SIED À CERTAINS ET EST BÉNIE QUAND ELLE FAIT LEUR AFFAIRE... ET EST HONNIE ET RENIÉE DANS LE CAS CONTRAIRE... LIBANAIS... À QUAND LE GRAND RÉVEIL ,,,
LA LIBRE EXPRESSION
09 h 39, le 11 janvier 2016