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Lifestyle - La mode

Les couturiers libanais habillent les « debs »

Elles sont une vingtaine, ont entre 16 et 22 ans et viennent d'une douzaine de pays pour participer à ce fameux bal qui a lieu chaque année à Paris, à l'automne, depuis 1992, dans sa mouture actuelle. Pour sa 23e édition, le 28 novembre dernier, le Bal des débutantes a mis en avant les créations des grands couturiers libanais Georges Hobeika, Élie Saab et Zuhair Murad.

Klio Kosuth en Georges Hobeika.

Le Bal des débutantes de Paris est classé par Forbes parmi les 10 événements mondiaux les plus attendus chaque année. Calquée sur le modèle du premier bal donné en 1780 par le roi Georges III pour l'anniversaire de son épouse, la reine Charlotte, cette soirée prestigieuse marquait « l'entrée dans le monde » des jeunes filles de l'aristocratie ainsi que l'ouverture de la saison mondaine. Dès le départ, le Bal des débutantes a un objectif caritatif, et s'il ne concerne plus uniquement l'aristocratie proprement dite, il réunit des jeunes filles et des jeunes gens bien nés, ou ayant à leur actif des réalisations et des exploits importants, sportifs entre autres, malgré leur jeune âge. Moins que l'argent et les particules, les valeurs jouent un rôle important dans la sélection des « debs ». Cette année, les revenus de la soirée sont attribués à l'ONG Seleni, basée à New York, et qui vient en aide aux très jeunes mères, ainsi qu'à Enfants d'Asie qui scolarise des jeunes filles du Laos et des Philippines.

 

Le Liban brillamment représenté
Organisé au Palais de Chaillot depuis que l'hôtel Crillon est en travaux, le Bal des débutantes a été recréé en 1992 par Ophélie Renouard qui en établit la sélection et le règlement. Cette année, les participantes portaient des bijoux Payal Mehta et des souliers Louboutin. Elles étaient coiffées par Alexandre de Paris sous la direction de Jean-Luc Minetti et maquillées par M.A.C. Cosmetics. Cependant, elles avaient entière liberté pour le choix de leur robe, et c'est ce qui rendait l'enjeu intéressant pour les grands couturiers dont elles étaient, pour un soir, la vitrine.
Si les deux participantes libanaises, les jumelles Natalia et Kareen Farès, petites-filles de l'ancien vice-Premier ministre Issam Farès, entrées respectivement aux bras de Thomas Coleridge et Henry Tompkins, étaient habillées par Ralph & Russo, trois jeunes femmes sur 20 avaient choisi leurs robes dans les collections de grands couturiers libanais.

 

Klio Kosuth en Georges Hobeika
Blonde et fraîche, Klio, 19 ans, a fait confiance à Georges Hobeika pour marquer ce grand moment de sa vie. La fille de l'artiste germano-américain Joseph Kosuth avait choisi pour l'événement une robe longue à cape et manches longues, en crêpe et dentelle rose brodée de perles, de paillettes, de fleurs et de cristaux inspirée de la collection Georges Hobeika couture printemps-été 2015. Une robe dont la confection a nécessité près de deux cents heures de travail. Actrice en herbe, Klio Kosuth a confié avoir toujours aimé, depuis l'enfance, se mettre en scène. Par ailleurs poète et rappeuse, elle suit actuellement une formation en art dramatique au collège Goldsmith, à Londres, et souhaite se spécialiser en « Performing arts » à New York ou LA.

 

Ines de Bragança en Élie Saab
Fille de Gonçalo et Carina de Bragança de la branche légitimée de la maison royale et ducale de Bragança, au Portugal, Inès portait une robe longue rose poudré, rebrodée de fil de soie, de sequins et de cristaux Swarovski de la collection Élie Saab automne-hiver 2014-2015. Ayant souvent séjourné, en contact avec la nature et les animaux, dans le domaine que possède sa famille au sud du Portugal, Ines de Bragaça rêvait de devenir vétérinaire. À 19 ans, à la fois romanesque et réaliste, toujours passionnée par la nature, elle s'oriente cependant vers une carrière d'entrepreneur. Elle est étudiante en business et management à l'Université catholique de Lisbonne.

 

Gloria de Limburg-Stirum en Zuhair Murad
Gloria de Limburg-Stirum a fait une entrée remarquée dans une robe lavande en mousseline de soie avec un corsage transparent, incrustée de cristaux de plusieurs tonalités de mauve, choisie dans la collection Zuhair Murad prêt-à-porter, automne-hiver 2015-2016. Fille de Thierry et Katia de Limburg-Stirum, Gloria est belge mais sa grand-mère paternelle, Hélène d'Orléans, est la sœur de l'actuel comte de Paris. À 16 ans, elle choisit de partir seule en Afrique du Sud pour aider une ONG, dirigée par une amie de sa famille. Ce voyage a changé sa vie, lui révélant « la beauté et la diversité du monde », selon son expression. En dernière année d'études internationales à l'Université de Leiden, aux Pays-Bas, elle se spécialise dans l'Afrique subsaharienne, apprend le swahili et rêve de retourner au Cap.
Chanel, Dior, Lanvin, Valentino, Oscar de la Renta, Ralph & Russo, Jean-Paul Gaultier, Alexander McQueen, pas une maison de haute couture qui n'ait offert à ces fraîches jeunes filles l'occasion de troquer pour un soir leurs jeans d'étudiantes contre une création unique et sophistiquée. Pour presque toutes, c'était une première fois. Les couturiers libanais ne sont pas de nouveaux venus au Bal des debs, mais leur nombre prouve à quel point et plus que jamais ils ont le talent de faire rêver.

 

Pour mémoire
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Le Bal des débutantes de Paris est classé par Forbes parmi les 10 événements mondiaux les plus attendus chaque année. Calquée sur le modèle du premier bal donné en 1780 par le roi Georges III pour l'anniversaire de son épouse, la reine Charlotte, cette soirée prestigieuse marquait « l'entrée dans le monde » des jeunes filles de l'aristocratie ainsi que l'ouverture de la saison...

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