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Culture - Disparition

Georges Zeenni, un dernier retour aux sources

Chacune de ses expositions prenait l'allure d'un événement. Mais hier, il s'en est allé doucement. Sans tapage. Ni fanfare. C'est que Georges Zeenni, pétri d'amour pour son pays, mettait toujours les autres à l'honneur. Les artistes, les grands hommes, les événements, les pauvres gens, les martyrs... Ils les a tous magnifiés dans ses manifestations collectives qui portaient son cachet et sa volonté de fouiller, de rechercher et enfin de révéler, dans des compositions originales, les talents divers. « Retourner aux sources de notre culture », répétait-il à s'en dessécher la bouche.
L'un de ses derniers projets en date : une exposition-hommage à l'armée libanaise en 2013, au palais de l'Unesco où il retraçait, en photographies et installations, toute l'histoire de la grande muette depuis sa création en 1945.
L'artiste vouait une admiration à Saëb Salam, l'un des artisans de l'indépendance et fervent défenseur de la coexistence. Il a également consacré une exposition à l'imam Moussa Sadr, et réalisé des toiles en hommage à Mahmoud Darwiche et Édouard Said.
Il avait également tenu à saluer Saïda, «pour son importance historique et pour les hommes de valeur qu'elle a engendrés»; ainsi que l'artiste Moustafa Hallaj et le village de Cana, pour lequel il a composé un art-témoignage qui proteste contre la barbarie, et cherche à défier l'oubli et l'indifférence. «Car il faut que personne n'oublie les victimes du massacre.»
L'artiste, sculpteur et poète avait une inspiration qu'il répétait comme un mantra: «Le Liban avant tout.» «Et tous les Libanais, s'empressait-il d'ajouter, car ils ont contribué à faire de ce pays une terre d'accueil.»
Né en 1943, Georges Zeenni a fait ses études à l'International College et à l'école Choueifat. Après un BA de l'Université Haïgazian, il a obtenu un masters de l'Université américaine de Beyrouth en 1970 et un doctorat de la Sorbonne en 1972.

Chacune de ses expositions prenait l'allure d'un événement. Mais hier, il s'en est allé doucement. Sans tapage. Ni fanfare. C'est que Georges Zeenni, pétri d'amour pour son pays, mettait toujours les autres à l'honneur. Les artistes, les grands hommes, les événements, les pauvres gens, les martyrs... Ils les a tous magnifiés dans ses manifestations collectives qui portaient son cachet et...
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