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Liban - Crise humanitaire

« La solution au problème des réfugiés est d’appuyer la solution politique en Syrie »

Lors de la réunion. Photo Ani

La crise sociale, humanitaire et économique liée à l'afflux massif des réfugiés syriens au Liban a été débattue hier, lors d'une réunion de la commission parlementaire pour les Droits de l'homme et de l'Organisation des Nations unies pour le travail humanitaire. Les discussions ont porté sur les besoins économiques du Liban et les projets humanitaires à mettre en place même si la solution à la crise des réfugiés reste avant tout, pour Michel Moussa, président de la commission parlementaire, d'ordre politique. « La solution au problème des réfugiés est d'appuyer la solution politique en Syrie, le retour de la stabilité et de la sécurité, et par suite la reconstruction et le retour des réfugiés dans leur pays », a-t-il dit.
M. Moussa a dénoncé le manque de projets de développement au Liban qui a été aggravé par l'arrivée des réfugiés. « Le Liban souffre d'un nombre élevé de réfugiés par rapport à la population d'origine et la superficie du pays, a-t-il souligné. Ce problème est plus grave dans les régions rurales, qui, à la base, souffrent d'un manque au niveau de l'infrastructure, a-t-il indiqué. L'afflux massif des réfugiés s'est répercuté sur les plans économique, social et humanitaire. Nous demandons à l'Onu de mettre en place un plan clair pour y remédier », a-t-il dit.
M. Moussa a par ailleurs dénoncé les nombreux problèmes économiques et de développement induits par la crise, tels que la compétitivité au niveau de la main-d'œuvre qui a aggravé le chômage et la pauvreté au Liban (170 000 cas de nouveaux pauvres recensés dernièrement parmi les Libanais) ou l'insuffisance des infrastructures. Il a également évoqué les problèmes sociaux et éducatifs, tels que le travail des enfants, la difficulté de l'accès à l'enseignement, le mariage des mineurs, le taux de natalité élevé et la mendicité. « Il est nécessaire de mettre en place une stratégie complète et de long terme », a-t-il déclaré, refusant les solutions sur le court terme et les actions ponctuelles. La commission parlementaire pour les Droits de l'homme a par ailleurs demandé à l'Onu d'appuyer le Liban dans plusieurs projets de développement, dont la création d'une nouvelle centrale électrique, le développement des infrastructures, et la modernisation des écoles et hôpitaux publics.
La conférence humanitaire de Londres sur les réfugiés syriens, prévue le 4 février prochain, devrait également permettre au Liban de bénéficier d'un soutien en tant que pays d'accueil. Philippe Lazzarini, coordonnateur spécial adjoint pour le Liban, précise que la conférence de Londres « ne sera pas simplement une rencontre qui abordera la crise humanitaire des réfugiés syriens ». « Elle se focalisera également sur des questions économiques relatives aux pays voisins de la Syrie, tels que le Liban et la Jordanie », précise-t-il. La coordinatrice spéciale pour le Liban, Sigrid Kaag, a quant à elle indiqué que sa mission consistait à « faire en sorte que la communauté internationale n'oublie pas le Liban ».
Sur un autre plan, le ministre des Affaires sociales Rachid Derbas a indiqué à l'agence al-Markaziya que la deuxième phase de la stratégie libanaise pour la crise des réfugiés sera lancée jeudi, au Sérail, en présence du Premier ministre Tammam Salam. Officialisée en décembre 2014, cette initiative est le fruit d'une collaboration entre l'État libanais et l'Onu. Elle consiste à développer les investissements au Liban, notamment dans les hôpitaux, les écoles et les ministères afin de leur permettre de continuer à répondre aux demandes des réfugiés ainsi qu'à celles des Libanais. Le projet comporte également la demande d'un soutien financier de deux milliards et huit cent-quarante millions de dollars.

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