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Moyen Orient et Monde - Syrie

Nouveau massacre à Douma : au moins 45 civils tués

Al-Nosra et les Russes critiquent la conférence de l'opposition de Riyad.

La ville de Douma était visée hier par de violents bombardements du régime. Amer al-Mohibany/AFP

Au moins 45 civils ont été tués hier dans de violents bombardements sur un fief rebelle assiégé près de Damas, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). « Plus de 40 personnes ont été tuées, dont dix enfants, et des dizaines blessées par des raids menés sur la ville de Douma dans la Ghouta orientale et des missiles tirés par les forces du régime sur Douma et (la localité de) Saqba », a ajouté le directeur de l'OSDH Rami Abdel Rahmane. Selon lui, le bilan pourrait s'alourdir car de nombreux blessés se trouvent dans un état grave. « Un des raids a touché un emplacement près d'une école à Douma, tuant la directrice », a-t-il ajouté. Dans un nuage de poussière, des hommes évacuaient des enfants au milieu des débris d'immeubles en ruines, selon un photographe de l'AFP sur place. Des photos postées sur Facebook par un groupe de militants de Douma montrent également de nombreux enfants lourdement blessés en train d'être secourus. L'OSDH a également fait état de raids aériens sur Harasta non loin de Douma, ayant fait trois morts. Les localités de Saqba et Arbin ont aussi été visées par des raids aériens. Des raids ont également touché hier la localité de Hammouriyah dans la Ghouta orientale sans faire de morts, a précisé l'OSDH. Douma, fief rebelle situé dans la Ghouta orientale, à l'est de Damas, est régulièrement visé par des raids de l'aviation syrienne ou russe.
Les rebelles tirent aussi à partir de la ville des obus sur la capitale syrienne, bastion du régime. L'agence de presse officielle syrienne Sana a d'ailleurs fait état de tirs de mortier effectués par des « groupes terroristes » sur des quartiers résidentiels de la capitale Damas, « tuant un enfant et blessant trois personnes ». Deux autres personnes ont été tuées et plusieurs blessées par des tirs au mortier sur une banlieue de Damas contrôlée par les forces gouvernementales, a ajouté Sana.
Ces violences surviennent au lendemain d'un attentat à la voiture piégée dans la ville de Homs revendiqué par l'État islamique (EI) qui a fait 16 morts dans un quartier favorable au président Bachar el-Assad, selon le gouverneur de la province de Homs et l'OSDH. En début de semaine, des centaines de rebelles avaient quitté Waer, dernier quartier qu'ils contrôlaient à Homs, en vertu d'un rare accord de cessez-le-feu supervisé par l'Onu, ouvrant ainsi la voie à une reprise totale de la grande ville par le régime. Des bombardements dans le reste du pays avaient fait plus de 25 morts également.

Jolani critique l'opposition
Parallèlement, le chef du Front al-Nosra, branche syrienne d'el-Qaëda, Abou Mohammad el-Jolani, a condamné de manière virulente la décision d'une partie de l'opposition syrienne d'accepter des négociations avec le régime en vue de trouver une issue à la guerre.
Pour rappel, réunis ensemble à Riyad pour la première fois depuis le début du conflit, les principaux groupes de l'opposition syrienne, politique et armée, ont toutefois exigé le départ du chef de l'État syrien avec le début d'une éventuelle période de transition. « Il faut faire échouer de telles conférences et rencontres », a déclaré le chef du groupe jihadiste (non invité à Riyad, comme l'EI), interrogé par la télévision d'opposition syrienne Orient News, qualifiant de « trahison envers ceux qui ont versé leur sang pour la Syrie » la présence des rebelles à Riyad. « La plupart des (représentants) rebelles qui ont été invités à Riyad n'ont pas de contrôle sur leurs combattants. Même s'ils ont donné leur accord, je ne pense pas qu'ils ont le pouvoir de l'appliquer sur le terrain », a estimé le chef jihadiste. Il a accusé la communauté internationale de s'être rangée « du côté du régime » depuis la conférence de Vienne, qui avait ouvert la voie à un possible processus de sortie de crise.
Adversaire d'al-Nosra contre qui elle a mené des frappes aériennes, la Russie, alliée du président Assad, a elle aussi critiqué samedi la conférence de Riyad. « Nous ne pouvons pas accepter la tentative de ce groupe réuni à Riyad de s'approprier le droit de parler au nom de toute l'opposition syrienne », a affirmé le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.

(Source : AFP)

Au moins 45 civils ont été tués hier dans de violents bombardements sur un fief rebelle assiégé près de Damas, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). « Plus de 40 personnes ont été tuées, dont dix enfants, et des dizaines blessées par des raids menés sur la ville de Douma dans la Ghouta orientale et des missiles tirés par les forces du régime sur...

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