Seize fosses communes ont été trouvées à Sinjar, récemment reprise par les forces kurdes au groupe État islamique (EI), a indiqué hier l'Onu.
« Nous avons reçu des informations faisant état de 16 fosses communes contenant les corps de personnes assassinées (par Daech, acronyme arabe de l'EI) », a déclaré une porte-parole du Haut-Commissariat de l'Onu aux droits de l'homme, Cécile Pouilly, lors d'un point de presse à Genève. Les Nations unies ne disposent toutefois pas d'informations sur la localisation de ces fosses, ni sur le nombre de corps qui s'y trouvent.
Par ailleurs, a relevé Mme Pouilly, « nous sommes préoccupés par des informations faisant état d'une augmentation des abus et violations des droits de l'homme commis contre des communautés arabes sunnites dans des régions de l'Irak dont (Daech) s'était emparé » et reprises depuis par d'autres. Ces informations indiquent que des membres des forces de sécurité irakiennes et kurdes, et leurs milices affiliées, ont commis une série de violations à l'encontre des sunnites qui y vivent : pillages, destruction de biens, expulsions forcées, enlèvements, détentions illégales et dans certains cas exécutions extrajudiciaires. D'autres communautés religieuses s'en prennent aussi aux sunnites, selon l'Onu. « Les attaques ont surtout lieu dans les gouvernorats de Anbar, Diyala, Kirkouk, Salaheddine et dans la région du Kurdistan », a précisé Mme Pouilly. « Cela dure depuis des mois, au fur et à mesure des libérations de territoires », a souligné la porte-parole. Elle a indiqué que les attaques « semblent être largement répandues », ajoutant que le Haut-Commissariat pense « que cette communauté est ciblée pour ce qu'elle est ».
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