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À La Une - Liban

Présidentielle : Pour Frangié, reçu par Joumblatt, la balle est dans le camp de Hariri

Le leader druze affirme qu'il soutiendra la candidature du chef des Marada.

Le chef des Marada, Sleiman Frangié (g), reçu par le chef du Parti socialiste progressiste (PSP), Walid Joumblatt (d), à Clemenceau, le 2 décembre 2015. Photo Ani

Alors que la candidature non officielle de Sleiman Frangié à la présidence de la République ne cesse de faire des remous dans le paysage politique libanais, le chef des Marada a été reçu mercredi soir à dîner par le leader druze, Walid Joumblatt, qui lui a renouvelé son soutien. Dans ce contexte, M. Frangié a estimé que la balle est à présent dans le camp de l'ancien Premier ministre Saad Hariri.

"C'est Walid beik qui a été le premier à proposer ma candidature", a souligné le leader maronite, devant une foule de journalistes. "Durant la prochaine étape, nous serons unis. La maison Joumblatt est l'un des piliers du pays", a insisté M. Frangié.

Il a toutefois précisé que jusqu'à ce jour, sa candidature n'est toujours "pas officielle". "Je considère que l'appui (du chef du Courant du futur) Saad Hariri est sincère, et je le respecte. Mais j'attends une initiative en bonne et due forme. Ce qui se passe actuellement est une sorte d'initiative de la part du 14 Mars. C'est à M. Hariri de se prononcer sur cela".

Interrogé sur l'attitude de son propre camp politique, M. Frangié a fait savoir que "le 8 Mars ne participera à l'élection que s'il est uni. Nous resterons unis avec le général Michel Aoun. Nous ne voulons éliminer personne, et l'union nationale prime sur tout le reste".

M. Aoun est lui aussi candidat à la magistrature suprême, tout comme le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, et Henri Hélou, officiellement soutenu par le chef du Parti socialiste progressiste (PSP), Walid Joumblatt. La 32e séance parlementaire consacrée à l'élection d'un chef de l'Etat a une nouvelle fois été reportée faute de quorum. Le prochain scrutin aura lieu le 16 décembre.

 

(Lire aussi : Machnouk et Jones à Maarab pour entraîner Geagea dans le compromis présidentiel)

 

"Programme historique"
"Nous devons convaincre notre camp et rassurer le camp adverse, a estimé dans ce contexte M. Frangié. L'atmosphère actuelle est propice à l'élection présidentielle. Mais toute autre initiative est recevable. Toutefois, nous sommes contre le blocage". Interrogé sur la teneur de son programme électoral, le leader maronite affirme que celui-ci est  "historique". "Il se concrétise par mes positions habituelles. Nous devons nous occuper du Liban, des Libanais, de l'environnement, et de beaucoup d'autres dossiers. Nous étions 14 et 8 Mars, aujourd'hui on parle des Etats-Unis et de la Russie. Vous voyez à quel point nous paraissons petits à cette échelle?", a-t-il fait remarquer.

Le chef des Marada a ensuite clarifié sa position par rapport à la loi électorale : "Ceux qui disent que j'ai conclu un marché pour la présidence aux dépens de la loi électorale se trompent et, en tout cas, je ne pourrais être capable de le faire seul. Mais je ne suis pas pour une loi électorale qui annule des composantes essentielles du pays". M. Frangié n'a toutefois pas mentionné clairement de quelle loi il parle. Mais selon plusieurs milieux politiques, il s'oppose à la proportionnelle, contrairement à ses alliés au sein du 8 Mars.

Et de conclure : "La priorité va aujourd'hui aux problèmes de la société et des conditions de vie. Si les responsables chrétiens ont des raisons sérieuses de s'opposer à ma candidature, qu'ils le fassent. Mais si c'est seulement pour bloquer, non. Nous avons aujourd'hui une chance sérieuse, ne la perdons pas. Sinon, nous irons vers l'inconnu".

M. Joumblatt, qui s'est ensuite brièvement prononcé,  a affirmé qu'il "soutiendra la candidature de M. Frangié, qui représente un compromis". "Ce compromis devrait sortir le Liban de sa crise", a estimé le leader druze.

M. Frangié a, plus tôt en cours de journée, rencontré M. Aoun afin de lui présenter ses condoléances après le décès de son frère, Robert. Toutefois, les deux leaders n'ont pas abordé de dossiers politiques, selon M. Frangié.

 

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commentaires (4)

Mais quelles vont les "réactions" de Nâdiâ, Chantâl et Claudîne ? Au fond, que devient Chééémil ?

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

17 h 51, le 03 décembre 2015

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Commentaires (4)

  • Mais quelles vont les "réactions" de Nâdiâ, Chantâl et Claudîne ? Au fond, que devient Chééémil ?

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    17 h 51, le 03 décembre 2015

  • Est-ce lui qui avait ordonné, en tant que ministre de l'intérieur, le nettoyage du lieu du crime ; vite, vite ; après l'assassinat du Président Rafîk HARIRI ?

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    11 h 56, le 03 décembre 2015

  • LA BALLE EST DANS LE REVOLVER DE JOHN WAYNE LE HARIRIEN... LA TIRERAIT-IL SACHANT LES RÉTICENCES CHRÉTIENNES OU PLUS DE BAZAR POUR ARRIVER VRAIMENT À UNE CANDIDATURE CONSENSUELLE... PUISQUE DÉMOCRATIQUE IL N'EN EST PAS QUESTION DANS L'ATOLL LIBANAIS !!! ET POURQUOI PAS LE GMA ???????????????

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 02, le 03 décembre 2015

  • « La balle a dit Frangie est à présent dans le camp de l'ancien Premier ministre Saad Hariri ». On joue au cricket ou quoi ? Il a toutefois précisé : « Ce qui se passe actuellement est une sorte d'initiative de la part du 14 Mars. C'est à M. Hariri de se prononcer sur cela". M. Hariri est une composante du 14 Mars. Il ne l’incarne pas comme Louis 14 incarnait l’Etat. Il a ajouté : « Toutefois, nous sommes contre le blocage". Peut il nommer Qui bloquait l’élection du Président a ce jour ? Et il a conclu en disant : « Nous avons aujourd'hui une chance sérieuse. Saisissons la. Sinon, nous irons vers l'inconnu". Cela s’appelle après le chantage a l’ Assemblée Constituante brandie par le Parti de Dieu et reprise par Joumblatt et Hariri , du chantage au chaos et a l’anarchie. M. Joumblatt a conclu : "Ce compromis devrait sortir le Liban de sa crise". Comme si la non élection du Président était la cause de la crise. Alors qu’elle n’en est que l’effet.

    Henrik Yowakim

    02 h 05, le 03 décembre 2015

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