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Moyen Orient et Monde - Syrie

Assad accuse ses adversaires de soutenir davantage « les terroristes »

Au moins 18 civils ont été tués hier et plus de 40 blessés dans des frappes « probablement russes » sur la ville d'Ariha, dans le nord-ouest de la Syrie.

Le président syrien Bachar el-Assad. Photo achives AFP

Le président syrien Bachar el-Assad a accusé hier sans les nommer « des pays hostiles à la Syrie » d'avoir renforcé leur soutien aux « terroristes » en réaction à l'offensive menée par les forces loyales au régime avec l'aide de l'Iran et de la Russie. Le président Assad s'est félicité, en accueillant Ali Akbar Velayati, le conseiller pour les affaires internationales du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, des « réalisations importantes de l'armée (...) dans la lutte contre le terrorisme, avec l'appui des amis et à leur tête l'Iran et la Russie », a rapporté l'agence syrienne Sana.
Ces « réalisations » ont « poussé certains pays hostiles à la Syrie et qui prétendent combattre le terrorisme à (...) revoir à la hausse le financement et l'armement des groupes terroristes », a ajouté M. Assad. M. Velayati a réitéré de son côté la « détermination » de Téhéran à « poursuivre son soutien au gouvernement et au peuple syriens ».
Samedi, Damas avait accusé la Turquie d'avoir augmenté « son soutien aux terroristes, ainsi que les livraisons d'armes et de munitions ».

Le corps du pilote remis aux Russes
Sur le terrain, au moins 18 civils ont été tués hier et plus de 40 blessés dans des frappes « probablement russes » sur la ville d'Ariha, dans le nord-ouest de la Syrie, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Cette ville se trouve dans la province d'Idleb, contrôlée par des rebelles regroupés dans la coalition « Armée de la conquête » qui comprend entre autres la branche syrienne d'el-Qaëda, le Front al-Nosra. Le régime syrien désigne ces rebelles comme des « terroristes » et tente de regagner du terrain contre eux.
Par ailleurs, le corps du pilote d'un bombardier russe abattu hier par l'aviation turque a été ramené de Syrie en Turquie où il sera remis à un représentant russe, a annoncé Ankara alors que les relations entre les deux pays sont au plus bas.
Sur le plan diplomatique, le président français François Hollande tente d'élargir la coalition contre l'EI depuis les attentats de Paris qui ont fait 130 morts.
Si l'Allemagne a annoncé hier qu'elle comptait déployer quelque 1 200 militaires pour aider la France dans cette lutte, les Espagnols sont davantage divisés sur la question selon des sondages et Madrid temporise. Le gouvernement de David Cameron a de son côté intensifié ses efforts hier pour obtenir un consensus autour de l'extension à la Syrie des frappes britanniques contre l'EI dans l'espoir d'un vote au Parlement la semaine prochaine.

100 000 soldats étrangers
Le groupe jihadiste, qui sème la terreur dans les régions qu'il contrôle, a exécuté 3 591 personnes en Syrie, dont plus de la moitié étaient des civils, depuis qu'il a proclamé un « califat » islamique en juin 2014, à cheval entre la Syrie et l'Irak, a rapporté dimanche l'OSDH.
Enfin, deux sénateurs américains ont plaidé hier pour l'envoi de 100 000 soldats étrangers, en majorité de pays sunnites mais aussi Américains, pour combattre l'EI en Syrie. « Il faudrait 100 000 soldats au total » pour combattre l'EI, a déclaré à des journalistes John McCain, président du Comité des forces armées du Sénat américain, lors d'une visite à Bagdad. « Cela ne serait pas difficile pour l'Égypte ; ce serait difficile pour les Saoudiens et pour des pays plus petits », mais la Turquie pourrait aussi fournir des forces, a-t-il ajouté. L'Arabie saoudite est actuellement engagée dans une guerre au Yémen tandis que l'Égypte est confrontée à une insurrection jihadiste et la Turquie plus préoccupée par les rebelles kurdes que par l'EI.
Cette force inclurait aussi 10 000 soldats américains pour « fournir des compétences que les Arabes n'ont pas », a affirmé le sénateur américain Lindsey Graham.

(Source : AFP )

Le président syrien Bachar el-Assad a accusé hier sans les nommer « des pays hostiles à la Syrie » d'avoir renforcé leur soutien aux « terroristes » en réaction à l'offensive menée par les forces loyales au régime avec l'aide de l'Iran et de la Russie. Le président Assad s'est félicité, en accueillant Ali Akbar Velayati, le conseiller pour les affaires internationales du guide...

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