Rechercher
Rechercher

Dernières Infos

François aux Centrafricains: "toutes les communautés souffrent indistinctement"

Le pape a dénoncé dimanche à Bangui "la haine aveugle que le démon déchaîne en Centrafrique", en affirmant que "toutes les communautés souffrent indistinctement" et que Dieu "ne fait pas de différences" entre elles.

Le pape a rencontré les communautés protestantes à la Faculté théologique évangélique de Bangui (FATEB), au cours du premier jour de sa visite au programme très chargé dans la capitale centrafricaine qui porte toujours les stigmates des violences entre ex-rebelles majoritairement musulmans et miliciens essentiellement chrétiens qui ont ensanglanté le pays depuis 2013.

"C'est la chair du Christ lui-même qui souffre en ses membres préférés: les pauvres, les malades, les personnes âgées et abandonnées, les enfants qui n'ont plus de parents ou qui sont livrés à eux-mêmes, sans guide et sans éducation. Ce sont aussi tous ceux que la violence et la haine ont blessés dans leur âme ou dans leur corps ; ceux que la guerre a démunis de tout, de leur travail, de leur maison, de leurs êtres chers", a dénoncé le pape.

Parlant aux protestants, il a souligné que la division des chrétiens "est un scandale" face à "tant de haine et de violence qui déchirent l'humanité". Il a salué "l'esprit de respect mutuel et de collaboration qui existe entre les chrétiens" de Centrafrique.

Nicolas Guerekoyame Gbangou, président de l'Alliance des évangéliques de Centrafrique (AEC), a sollicité "l'appui" de François sur "trois préoccupations de l'heure": "le désarmement des groupes armés, la réhabilitation des forces armées centrafricaines et la réalisation de certains projets de la Plateforme des confessions religieuses, notamment la création d'une station de radio".

Cette plateforme, formée de l'archevêque de Bangui, d'un imam et d'un responsable protestant, travaille à la réconciliation inter-communautaire, avec le soutien de la communauté catholique de Sant'Egidio, proche du Vatican.

Selon un responsable de Sant'Egidio, Mauro Garofalo, interrogé par l'AFP, Sant'Egidio a organisé à Bangui il y a deux jours une rencontre de 36 candidats à l'élection présidentielle prévue en principe fin décembre.
Appartenant à toutes les religions, ils ont "tous signé un message de remerciement au Saint-Père, tous convaincus que François a le pouvoir de soigner le pays", a expliqué M. Garofalo à l'AFP.
Selon le révérend Gbangou, "on a qualifié à tort le conflit centrafricain de conflit religieux, alors qu'il est bien politique et non religieux".

Le pape a dénoncé dimanche à Bangui "la haine aveugle que le démon déchaîne en Centrafrique", en affirmant que "toutes les communautés souffrent indistinctement" et que Dieu "ne fait pas de différences" entre elles.
Le pape a rencontré les communautés protestantes à la Faculté théologique évangélique de Bangui (FATEB), au cours du premier jour de sa visite au programme très...