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Économie - Conjoncture

L’activité du secteur privé en zone euro connaît sa plus forte croissance depuis 2011

La croissance de l'activité du secteur privé dans la zone euro a atteint en novembre son plus haut niveau depuis la mi-2011 et a dépassé les attentes, la dépréciation de l'euro et la baisse des prix ayant dopé les carnets de commandes, ont montré hier les premiers résultats de l'enquête mensuelle Markit auprès des directeurs d'achats.
Même si cette amélioration peut être jugée bienvenue par la Banque centrale européenne (BCE), le fait que les entreprises continuent de réduire leurs prix de vente laisse à penser que la politique monétaire ultra-accommodante menée actuellement peine à relancer l'inflation.
« Les chiffres sont bons. Pour la région dans son ensemble, on peut espérer une croissance de 0,4-0,5 %. Ce n'est pas seulement l'activité qui atteint des plus hauts mais aussi l'emploi, les carnets de commandes en attente et les nouveaux contrats, commente Chris Williamson, chef économiste de Markit. Le bémol à tout cela, c'est que ça n'est pas très différent de tout ce qu'on a observé tout au long de l'année ; la BCE sera déçue par le taux de croissance au vu de l'ampleur des soutiens mis en œuvre. »
Les économistes interrogés par Reuters dans une récente enquête prévoient en moyenne une croissance de 0,4 % dans la zone euro au quatrième trimestre. L'indice PMI flash composite, qui regroupe l'industrie manufacturière et les services et est considéré comme un bon baromètre de l'évolution de la croissance, a atteint 54,4, au plus haut depuis mai 2011, après 53,9 en octobre, alors que la médiane des estimations d'économistes recueillies par Reuters le donnait inchangé.
Markit, dont l'enquête porte sur plusieurs milliers d'entreprises, précise que près de la moitié des réponses ont été reçues avant les attentats du 13 novembre à Paris. Alors que le PMI composite allemand a progressé à 54,9 après 54,2, le français a reculé à 51,3 après 52,6 en octobre, ce que Markit explique par l'impact des attentats. Mais s'il y a clairement un mouvement de désaffection des consommateurs dans l'Hexagone, « l'histoire nous montre que ces événements ont généralement un impact très limité dans le temps », dit Chris Williamson.
Plus préoccupant, le surcroît de croissance observé ces dernières semaines dans la zone euro est lié en partie aux baisses de prix pratiquées par les entreprises pour le deuxième mois d'affilée. L'indice composite des prix à la production est resté inchangé à 49,6, donc sous le seuil de 50 séparant contraction et expansion.
« C'est un signe montrant que la croissance ne s'opère qu'aux dépens des marges. La BCE ne peut pas étudier ces chiffres en concluant que tout va bien. Elle va en conclure qu'elle a encore besoin d'agir », estime Chris Williamson.
La plupart des économistes et analystes s'attendent à ce que la Banque centrale annonce à l'issue de sa prochaine réunion de politique monétaire, le 3 décembre, une amplification ou une prolongation de son plan d'achats d'actifs, dans le cadre duquel elle injecte depuis mars 60 milliards d'euros (63,7 milliards de dollars) de liquidités chaque mois sur les marchés.
Cette amplification viserait à soutenir la croissance et surtout l'inflation qui, malgré les efforts des autorités monétaires, n'était que de 0,1 % en rythme annuel le mois dernier, très loin de l'objectif de la BCE, soit un taux d'un peu moins de 2 %.

(Source : Reuters)

La croissance de l'activité du secteur privé dans la zone euro a atteint en novembre son plus haut niveau depuis la mi-2011 et a dépassé les attentes, la dépréciation de l'euro et la baisse des prix ayant dopé les carnets de commandes, ont montré hier les premiers résultats de l'enquête mensuelle Markit auprès des directeurs d'achats.Même si cette amélioration peut être...

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