Les héritiers du « colosse » font voyager son Boléro

Avec près de trois décennies au compteur, le Béjart Ballet Lausanne continue de sillonner le monde. Sous la direction de Gil Roman, soixante danseurs présenteront le mois prochain Boléro, Bhakti III, Impromptu pour Peralada et Piaf sur la scène du Casino du Liban. Après plusieurs passages à la Cité du soleil dans le cadre du Festival international de Baalbeck en 1963, 1966 et 1972, le Béjart Ballet Lausanne sera ainsi de retour au Liban.
Fondée en 1987 à Lausanne par l'un des plus grands chorégraphes modernes, la compagnie est désormais dirigée par Gil Roman. Maurice Béjart l'avait désigné pour prendre la suite avant qu'il ne disparaisse à l'âge de 80 ans, en novembre 2007. Avec près de 300 ballets en 50 ans de carrière, le Franco-Suisse est l'un des seuls chorégraphes à avoir pu remplir la salle de Paris-Bercy. Sa Neuvième Symphonie en 1999 avait été un succès immense. Il a aussi chorégraphié pour les géants de la danse Rudolf Noureïev, Marie-Claude Pietragalla ou encore Maïa Plissetskaïa.
Beaucoup craignaient que le décès du «colosse aux pieds d'argile» ne coupe alors l'élan de la compagnie. Mais, en disciple fidèle, Gil Roman semble vouloir préserver ce patrimoine exceptionnel en reprenant certaines œuvres qui n'ont pas été présentées sur scène depuis plusieurs années. Ainsi Le Sacre du printemps, Ce que l'amour me dit ou, plus récemment, Light ont connu une seconde naissance. Le Ballet Béjart ne se contente toutefois pas de ne faire que des reprises, il se maintient à haut niveau. Avec Aria, Syncope et Anima Blues, Gil Roman et Tony Fabre préservent la diversité des inspirations voulues par le créateur franco-suisse.

Les 3, 4 et 5 décembre au Casino du Liban, représentations à 16h30 et 20h30. Billets en vente au Virgin Ticketing ou réservation au 01/999666.