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Culture - Entrevue

Lorsque la musique dresse des passerelles

Le pianiste philippin Abelardo Galang II et le « Art on String Quartet » donnent ce soir un concert à l'auditorium Pierre Aboukhater. Au programme : un mélange de genres, contemporain et classique, mais aussi de cultures.

Abelardo Galang II : « Le talent sans discipline ne mène à rien et vice versa. » Photo Michel Sayegh

Invité par l'ambassade des Philippines et en collaboration avec le Conservatoire libanais supérieur de musique, le pianiste philippin Abelardo Galang II, accompagné du quartette «Art on String», témoigne du rôle unificateur de la musique. «C'est la meilleure façon de promouvoir l'amitié entre deux pays et de resserrer les liens», dit-il.
Le quartette est un groupe multinational formé par les membres de l'Orchestre philharmonique libanais en 2008. Diplômés des conservatoires prestigieux de Bucarest, d'Erevan et de Cracovie, les artistes mêlent leurs sensibilités et leurs émotions.
Concernant le programme de ce soir à l'amphithéâtre Abou Khater (USJ, rue de Damas, à 20h), le musicien indique que «cette musique n'a d'autre identité que ses harmonies, mais certainement quand nous interprétons un morceau de Johannes Brahms, il faut tenir compte de l'âme allemande et de la manière dont cette musique a été interprétée par le compositeur lui-même». Et d'ajouter: «Par ailleurs, les compositions germaniques sont rigides et disciplinées, et sont complètement différentes de l'âme asiatique. Il faut prendre soin de respecter cet esprit. Mais lorsque j'interprète des musiques folk contemporaines de mon pays, je le fais avec ma sensibilité de Philippin.» Il salue, en passant, les artistes avec lesquels il a collaboré. «Venant d'un univers différent, chacun a fait l'effort d'être ouvert à toute suggestion et de se corriger pour s'aligner aux souhaits communs des autres. C'était très harmonieux », confie-t-il.
«J'ai commencé très tard à jouer du piano, à onze ans, indique Abelardo Galang II, alors que les autres enfants commencent à trois, quatre ans... J'ai à présent le titre de docteur en musique, mais mon rêve était de devenir docteur en médecine. Ayant une mère pianiste, poursuit-il, elle souhaitait que ses neuf enfants suivent sa voie et apprivoisent les touches du clavier. Il s'est fait que j'étais le seul à passer honorablement mes examens, à ma grande déception, ce jour-là, dit-il en riant. Aujourd'hui, je n'ai aucun regret, mais étant un fervent catholique, je pense que la main de Dieu était présente dans mon choix.»
Concertiste et enseignant, Abelardo Galand II partage sa musique avec le public mais aussi avec des étudiants, aux Philippines ainsi qu'à Berlin. Le musicien affirme donner à ses étudiants une entière liberté afin de mettre en évidence leurs particularités
individuelles.
«Le talent sans discipline ne mène à rien et vice versa », ajoute-t-il. Le pianiste a donc rendez-vous avec le public libanais mardi: des compositions philippines, romantiques et contemporaines en première partie et, en seconde partie, un morceau pour Quintette de Brahms.

Invité par l'ambassade des Philippines et en collaboration avec le Conservatoire libanais supérieur de musique, le pianiste philippin Abelardo Galang II, accompagné du quartette «Art on String», témoigne du rôle unificateur de la musique. «C'est la meilleure façon de promouvoir l'amitié entre deux pays et de resserrer les liens», dit-il.Le quartette est un groupe...

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