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Moyen Orient et Monde - Attentats de Paris

La France traque activement un suspect

Le restaurant Le Carillon où l’une des attaques coordonnées a eu lieu vendredi dernier. Jacky Naegelen / Reuters

Un homme soupçonné d'être impliqué dans les attentats de Paris est activement recherché par les enquêteurs qui concentrent désormais leurs recherches sur la Belgique où l'opération pourrait avoir été planifiée. Parmi les sept assaillants recensés, tous tués par leur ceinture d'explosifs, les enquêteurs ont identifié trois Français, âgés de 20 à 31 ans.

La police française a diffusé hier un appel à témoins pour tenter de localiser Salah Abdeslam, âgé de 26 ans, visé par un mandat d'arrêt international émis par la justice belge. Présenté comme « dangereux », il pourrait être l'un des kamikazes morts samedi ou avoir pris la fuite, selon des sources proches du dossier. Il résidait à Molenbeek, un quartier populaire de Bruxelles où au moins cinq personnes ont été interpellées depuis les attentats.
Selon le ministre français de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, le fuyard est recherché en Belgique.
Un autre kamikaze, qui résidait également en Belgique, s'est fait exploser boulevard Voltaire, et serait le frère de Salah Abdeslam et d'un autre homme interpellé samedi en Belgique.

Auparavant, le troisième kamikaze français avait été identifié dès vendredi : il s'agit d'Omar Ismaïl Mostefaï, 29 ans, pour l'instant le seul membre du commando du Bataclan formellement identifié. Selon le journal Le Monde, il aurait séjourné en Syrie entre l'automne 2013 et le printemps 2014. Le kamikaze était fiché depuis 2010 pour radicalisation islamiste. Selon une source proche de l'enquête, il fréquentait assidûment la mosquée de Lucé, près de Chartres. Les enquêteurs entendent depuis samedi sept membres de sa famille. Le père ainsi qu'un frère et la femme de ce dernier sont notamment en garde à vue.

(Lire aussi : Daech franchit un seuil avec les attentats de Paris)

 

Molenbeek, repaire à jihadistes
Par ailleurs, la logistique des opérations commencent aussi à être mise au jour par les enquêteurs. Deux voitures utilisées par les assaillants avaient été louées dans la banlieue bruxelloise quelques jours auparavant.
Des Kalachnikov ont été retrouvées dans l'une d'elles, une Seat noire aperçue par des témoins sur les lieux des fusillades contre des bars et abandonnée à Montreuil, dans la banlieue est de Paris. Une Polo noire avait été auparavant découverte à proximité du Bataclan, théâtre du plus gros bain de sang avec 89 morts, où trois kamikazes sont morts en activant leur ceinture d'explosifs. Les enquêteurs cherchent aussi à établir si certains assaillants figurent parmi les sept suspects interpellés en Belgique depuis samedi.
L'un des frères Abdeslam avait loué la Polo noire utilisée par les kamikazes. Et c'est aussi l'un de ces frères qui avait été repéré lors d'un contrôle samedi matin à Cambrai, près de la frontière belge.
Plusieurs auteurs d'attentats jihadistes ont déjà séjourné à Molenbeek, dont le responsable présumé de la tuerie au musée juif de Bruxelles en 2014, Mehdi Nemmouche.

 

(Lire aussi : Les jihadistes nourrissent une haine spécifique envers la France)


Parallèlement, les enquêteurs ont mis la main, près du corps d'un kamikaze du Stade de France, sur au moins un passeport syrien appartenant à un migrant arrivé en Grèce le 3 octobre. Ceux qui se sont fait exploser autour du Stade de France ont tenté de pénétrer dans l'enceinte mais n'ont pas réussi, a indiqué le secrétaire d'État français aux Sports Thierry Braillard, sans plus de précisions.

Deuil national
Au surlendemain des attentats qui ont fait au moins 129 morts et 350 blessés – le bilan pourrait s'alourdir en raison de la gravité des blessures des survivants – l'heure était au recueillement et au deuil national.
Dans la capitale, les Parisiens ont afflué, une rose ou une bougie à la main, vers le Bataclan pour rendre hommage aux victimes. « Il fallait toucher du doigt ce qui s'est passé », a confié Hervé, 38 ans, accompagné de son fils de six ans.

Dix mois après les attaques contre le journal satirique Charlie Hebdo et le magasin Hyper Cacher, qui avaient fait 17 morts, la Ville Lumière est restée comme frappée de stupeur devant cette nouvelle vague d'horreur. À 18h15, le glas de Notre-Dame a retenti dans la nuit. Personnalités et simples badauds se sont pressés pour une messe dans la cathédrale pleine à craquer. Aujourd'hui, une minute de silence sera observée dans toute la France à midi et l'Union européenne a souhaité qu'il en soit de même dans tous les États membres.


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