Deux jours après le double attentat-suicide de jeudi dernier qui a fait 44 morts à Bourj el-Brajneh au sud de la capitale, c'est un Hassan Nasrallah déterminé à rayer Daech de la carte, mais conciliant avec la communauté sunnite, qui a pris la parole samedi soir.
Il a d'emblée exprimé sa solidarité avec le peuple français, 24 heures après les attentats en série – revendiqués par l'État islamique – qui ont secoué Paris. « J'exprime la ferme condamnation (...) par le Hezbollah des attaques terroristes menées par les criminels de Daech » (acronyme en arabe du groupe État islamique), a déclaré Hassan Nasrallah. Le chef du Hezbollah a exprimé sa « solidarité » avec la France, ajoutant que la région du Moyen-Orient souffrait aussi du « tremblement de terre » provoqué par l'EI.
S'adressant aux Libanais et aux familles des victimes des attentats de Bourj el-Brajneh, Hassan Nasrallah a salué leur « courage et leur héroïsme » face au terrorisme de Daech. « La responsabilité de l'État islamique est claire dans ces attentats », a assuré le chef du parti chiite libanais, précisant que deux kamikazes sont à l'origine de la double attaque de jeudi dans la banlieue sud de Beyrouth. « L'identité de l'un des kamikazes est maintenant connue, a encore affirmé Hassan Nasrallah. Il s'agit d'un Syrien. » « L'enquête se poursuit pour connaître l'identité du second assaillant », a-t-il ajouté. Mais il a pris soin d'ajouter : « Parmi ceux qui font partie du réseau qui a été démantelé, figurent des membres de la communauté sunnite. Mais nous ne pouvons pas l'accuser d'être à l'origine de ces attentats car les leaders de la communauté ont tous condamné le crime de Bourj. C'est une communauté noble et respectable. »
Il s'est empressé dans ce contexte de « conseiller » à ceux qui s'activent sur les réseaux sociaux de ne pas faire le jeu d'Israël. Et de marteler que ces actes « n'empêcheront pas la résistance de combattre les takfiristes ». « S'ils pensent qu'en nous ôtant la vie notre volonté va s'affaiblir, ils se trompent, a-t-il affirmé. Bien au contraire, notre détermination s'en trouve renforcée, nous allons partir combattre Daech par loyauté au sang des martyrs qui sont tombés à Bourj el-Brajneh », a ainsi souligné Hassan Nasrallah, avant de rendre un hommage appuyé aux familles des victimes.
Daech n'a pas d'avenir
Daech disparaîtra, a d'autre part affirmé le chef du Hezbollah pour qui cette organisation n'a aucun avenir car elle n'a « ni plan, ni État, ni ouverture sur autrui ». Il a rappelé que Daech a déjà perdu du terrain en Irak et en Syrie, ce qui à terme va la mener à sa perte et « ceux qui ont appuyé cette organisation vont l'abandonner ». Il a spécialement remercié, dans ce contexte, les services de renseignements des Forces de sécurité intérieure « pour leur travail intensif et professionnel », mettant l'accent sur la coopération sans faille entre les forces de sécurité et l'organe de sécurité du Hezbollah.
Travailler « ensemble »
« Dans les jours qui viennent, nous devons continuer à travailler ensemble pour traquer les bases arrières de la filière terroriste, comme nous l'avions fait à l'époque de la vague d'attentats à la voiture piégée », a souhaité le chef du Hezbollah. « Les terroristes cherchent à semer la discorde entre les Libanais, les Palestiniens et les réfugiés syriens », a encore dit Hassan Nasrallah, saluant « le sang-froid et la sagesse » des Libanais qui ont permis de « barrer la route à ce complot ». « Les Libanais et surtout les partisans du Hezbollah doivent se rappeler que les sionistes et les takfiristes cherchent constamment à provoquer la guerre au Liban, a-t-il affirmé. Même si l'enquête révèle que des Syriens ou des Palestiniens sont impliqués dans les attaques, cela ne veut pas dire qu'il faut pointer du doigt une communauté en particulier », a dit le chef du parti chiite libanais, mettant en garde contre une guerre sunnito-chiite au Liban et appelant la population à s'abstenir de tout acte de représailles.
S'adressant aux réfugiés syriens et palestiniens au Liban, il a dit : « Peu importe votre appartenance politique, nous avons tous intérêt à barrer la voie aux groupes terroristes. » Le chef du Hezbollah a enfin affirmé que l'un des objectifs du double attentat de jeudi était de faire pression sur le parti chiite libanais pour qu'il retire ses combattants de Syrie. « Ces attaques ne resteront pas impunies », a-t-il promis.
Climat positif
Sur le plan politique, Nasrallah a appelé à « tirer avantage du climat positif qui a suivi l'attentat » et à mettre en place « un compromis politique national global qui comprend la présidence de la République, la formation d'un nouveau gouvernement à l'issue de l'élection présidentielle et le vote d'une nouvelle loi électorale ». Il a de plus nié que cette proposition ait un quelconque lien avec l'organisation d'une Assemblée constituante. Le chef du Hezbollah a par ailleurs appelé les différentes composantes politiques « à ne pas attendre que les pays étrangers » aident le Liban à sortir de l'impasse. « Si la volonté existe, nous pourrons sauver notre pays », a-t-il également affirmé.
commentaires (4)
Comment se fait-il que ces "déshérités(h)" libanais(h) puissent supporter la domination d'un héZébbb Per(s)cé ; représentée par cet hassine 1er ; qui, sous l’ex- Système Sécuritaire ante, reposait sur l'ultraplate subordination de ces fractions chïïtes ? Mais, parce que ce héZébbb constitue la partie la + prépondérante de la frange dominante de cette population dont le pouvoir se nomme Wilâïyâh Libanaise Levantine ; avec ou sans Tâïf ! Les coryphées chïïtiques ne sont-ils point les complices de ce fichu héZébbb ? N'est-il pas lui-même l’annulaire doré du walïyoûlfakihisme ? Pour ces derniers, déjà sous le Système ante, ils avaient été dans la pratique de toutes les "orgies fakkihistes ! En fait, "l'union sacrée" des chïïtiques avec ce héZébbb est tout à fait "normale". Dans un pays comme celui-ci où la grandeur est démesurément inférieure à la bassesse, où le pillage de l'État constitue l'objet le + important de l’ascenseur social, et où cet État forme l'unique débouché principal pour l’engagement en gros et en vrac de "déshérités" qui veulent s'y investir de façon improductive ; dans un bled de ce genre, faut qu'une masse innombrable de chïïtiques participent en plein au jeu de cette saleté de pillage fakkihiste. Tous ces chïïtiques ne trouvent-ils pas leurs soutiens et leurs fakkîhs naturels, dans cette misérable faction du walï yoûl fakihisme dénommée héZébbb qui représente en gros leurs intérêts en tant qu’ex-déshérités(h) Libanais(h) dans leur totalité ?
ANTOINE-SERGE KARAMAOUN
11 h 35, le 16 novembre 2015