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À La Une - conflit

Syrie : réunion à Vienne pour établir une liste d'opposants, Moscou propose un plan

"Ce n'est pas samedi que tout sera réglé, cela va prendre du temps pour que tous accordent leurs violons", indique une source occidentale.

Des soldats syriens inspectant mercredi 11 novembre 2015 l'aéroport militaire de Kweires, près d'Alep. La veille, l'armée syrienne avait remporté sa première victoire significative face au groupe État islamique (EI) depuis le début de l'intervention russe, en brisant un siège de plus de deux ans sur cet aéroport. AFP PHOTO / GEORGE OURFALIAN

La rencontre internationale sur la Syrie prévue samedi à Vienne doit commencer à sélectionner la "délégation unifiée" de l'opposition syrienne qui discutera avec le régime de la transition politique, selon une source occidentale à Beyrouth.

"Chaque pays pourra présenter sa liste de noms et il faudra ensuite réduire le nombre à 20 ou 25 personnes qui seront réparties dans deux commissions, l'une sur la réforme politique et l'autre sur la sécurité. Elles travailleront sous la houlette de l'émissaire de l'Onu, Staffan de Mistura", a affirmé la source occidentale à l'AFP. "Mais ce n'est pas samedi que tout sera réglé, cela va prendre du temps pour que tous accordent leurs violons", a ajouté cette source. Selon elle, les quatre comités de travail proposés par l'émissaire de l'Onu sont abandonnés au profit de ces deux commissions. "Ces quatre comités devaient faire du brainstorming sans pouvoir prendre de décision tandis que dans ces deux commissions, il s'agira de véritables négociations".

M. de Mistura avait proposé fin juillet à l'Onu la création de quatre comités de réflexion thématiques entre Syriens, dont les résultats n'étaient pas contraignants.
Selon un diplomate européen dans la capitale libanaise, "une commission préparatoire, composée des fonctionnaires de neuf pays, commencera dès jeudi à plancher sur les listes d'opposants, sur celles définissant les organisations terroristes et sur les questions humanitaires". "Vendredi ce sera à un niveau supérieur et samedi la vingtaine de ministres se retrouveront. Tout ne sera pas réglé samedi. On ne va pas régler en un jour un conflit de cinq ans", a-t-il ajouté.

 

(Lire aussi : « Assad a dû expulser la moitié des Syriens pour prolonger la dynastie de son père » )

 

Divergences sur les groupes terroristes
La Russie et l'Iran ne sont pas d'accord avec les Etats-Unis et leurs alliés européens et arabes sur les groupes devant être qualifiés de "terroristes" et ceux pouvant être considérés comme faisant partie de l'opposition.

Selon la source diplomatique occidentale, la Russie a présenté une liste de 38 noms d'opposants, dont trois anciens présidents de la coalition de l'opposition, Ahmad Jarba, Ahmad Moaz al-Khatib, Hadi al-Bahra ainsi que son actuel président Khaled al Khoja. Y figurent aussi des représentants de l'opposition de l'intérieur et même deux représentants des Frères Musulmans, Mohammad Tayfour et Mohammad Habache. D'autres opposants historiques comme Michel Kilo font partie de la liste.

L'Arabie saoudite a présenté une liste de vingts noms et l'Égypte en a soumis dix. "Il va falloir beaucoup de temps pour réussir à constituer une liste acceptée par tous", a souligné cette source.

Le chemin semble semé d'embûches. "Chaque État veut envoyer ses représentants au nom de l'opposition syrienne pour arriver à une accord régional et international", a affirmé Samir Nachar, membre de la coalition de l'opposition. "Il est regrettable que le choix ne représente pas l'intérêt des Syriens et cette procédure ne conduira pas au règlement de la crise syrienne", a-t-il ajouté.

(Lire aussi : « L’OSDH refuse de faire commerce avec les droits de l’homme »)

 

Un choix difficile
Cependant le choix d'une "délégation unifiée" de l'opposition syrienne s'annonce particulièrement ardu en raison des divergences entre les pays participant et au sein des différentes oppositions de l'intérieur et en exil, après plus de quatre ans de guerre qui ont fait plus de 250.000 morts.


Le 5 novembre, la Russie, allié indéfectible du régime et qui intervient militairement depuis le 30 septembre, a présenté un document en huit points, intitulé "approche pour le règlement de la crise syrienne", qui propose la constitution d'un comité constitutionnel présidé par un candidat accepté par le régime et l'opposition sous les auspices de M. de Mistura. Ce comité aura pour mission de rédiger une nouvelle Constitution en 18 mois.
"Il y aura ensuite un référendum puis sur cette base aura lieu l'élection d'un président de la République. Les élections législatives prévues en 2016 seront repoussées pour qu'elles se produisent après la réforme constitutionnelle", affirme le document présenté par l'ambassadeur russe au ministère libanais des Affaires étrangères.

Le texte n'interdit pas à Bachar al-Assad de se présenter à ce nouveau suffrage.
Selon un haut fonctionnaire libanais, le texte précise que le nouveau président aura la charge de l'armée et des service des renseignements.
Toujours selon le texte, des élections présidentielle et parlementaires pourront se tenir après qu'une Constitution aura été votée par référendum. Sans toutefois interdire formellement à M. Assad de se présenter lors du scrutin présidentiel.
"Nous sommes au courant des propositions russes. Le plan en huit points lui-même n'est pas central dans les discussions de Vienne mais la Russie l'est", a expliqué Matthew Rycroft, ambassadeur britannique auprès de l'Onu.

Dans un communiqué mercredi, les chefs de la diplomatie russe et iranienne ont toutefois souligné que les pourparlers de Vienne devraient "aider (le régime de Damas et l'opposition syrienne) à parvenir à un accord et non pas se substituer aux négociations entre Syriens".

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"Chaque pays pourra présenter sa liste de noms et il faudra ensuite réduire le nombre à 20 ou 25 personnes qui seront réparties dans...

commentaires (4)

"Le texte n'interdit pas à Bachar al-Assad de se présenter à ce nouveau suffrage. "Sans toutefois interdire formellement à M. Assad de se présenter lors du scrutin présidentiel." hahahahahaahahaha , il va falloir a certains de retourner sur les bancs primaires pour saisir les dessous de cette reunion , lolllll.....

FRIK-A-FRAK

14 h 19, le 12 novembre 2015

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Commentaires (4)

  • "Le texte n'interdit pas à Bachar al-Assad de se présenter à ce nouveau suffrage. "Sans toutefois interdire formellement à M. Assad de se présenter lors du scrutin présidentiel." hahahahahaahahaha , il va falloir a certains de retourner sur les bancs primaires pour saisir les dessous de cette reunion , lolllll.....

    FRIK-A-FRAK

    14 h 19, le 12 novembre 2015

  • Allâh y'ghaméëlônne !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    09 h 10, le 12 novembre 2015

  • Ça rappelle les discussions entre "Libanais" à Lausanne au début de la "guerre" ! C'est reparti pour encore cinq ans au moins ! Khâââï, quelle belle revanche libanaise !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    05 h 10, le 12 novembre 2015

  • LE DÉBUT DE LA FIN ! LE DÉPART DU DESPOTE PUIS DE SES ALLIÉS... LE CHANGEMENT... TOUT CHANGEMENT... EST LA VICTOIRE DU PEUPLE SYRIEN ! ET... RIRONT TOUJOURS BIEN ET FORT QUI RIRONT LES DERNIERS...

    LA LIBRE EXPRESSION

    22 h 18, le 11 novembre 2015

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