« Voir des étoiles dans les yeux des enfants » et garantir que « la culture, l'écriture et le dessin ne sont pas morts ont été les leitmotive du débat organisé sous le titre Promouvoir la littérature du XXIe siècle : regard croisé Liban-Suisse ».
Fadi Mogabgab, qui gère un atelier de gravure, souligne la similitude entre les arts de dessiner et d'écrire, et exprime son admiration face à la nouvelle génération qui donne plein d'espoir, car elle est assoiffée de l'expression et du dessin.
Or, le marketing du livre qui doit relever du rôle des institutions a été le sujet qui a enflammé les discussions. Vera Michalski Hoffman, fondatrice de plusieurs maisons d'édition, a souligné l'importance des relations amicales entre l'auteur et l'éditeur. Elle a incité à une action globale qui prône l'exposition et l'accessibilité de la littérature loin de l'élitisme, afin d'initier les gens au plaisir de lire.
L'écrivain Charif Majdalani a estimé pour sa part que les universités doivent s'intéresser exclusivement aux travaux de recherche, la promotion de la littérature n'étant pas de leur ressort. À cet égard, il a mis en relief le rôle de la Maison internationale des écrivains.
Hyam Yared a abordé une autre dimension : l'art et la littérature, a-t-elle affirmé, ne peuvent se développer que dans un climat de liberté d'expression totale, exempt de toute censure. Quant à Hala Moghanie, lauréate du Prix Théâtre RFI 2015 pour sa pièce Tais-toi et creuse, elle a partagé sa reconnaissance, mais avec quelque amertume, car son texte n'a trouvé son public que huit ans après sa rédaction.
Afej: Association des francophone de journalisme.
