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Économie - Liban - Dette

Le Liban lève 1,6 milliard de dollars

Le ministère des Finances a clôturé des émissions d'obligations d'État en devises de 1,6 milliard de dollars, dont 600 millions à travers des titres d'une échéance de 20 ans. Une première.

Le ministère des Finances, Ali Hassan Khalil, a annoncé, hier, avoir clôturé vendredi une nouvelle émission d'eurobonds de 1,282 milliard de dollars « afin de financer la dette en devises de l'État pour le second semestre de 2015 », selon son communiqué. Le ministère des Finances avait chargé quatre banques – Citigroup, Standard Chartered, Fransabank et Société générale de banque au Liban (SGBL) – de gérer cette émission pour le compte de l'État.
« Le montant de cette émission correspond au reliquat de la somme autorisée par le Parlement », avait expliqué il y a quelques semaines à L'Orient-Le Jour le directeur général du ministère des Finances, Alain Bifani. En l'absence de budget voté depuis 2006 et d'activité législative, du fait des blocages politiques, la dernière autorisation parlementaire remonte à novembre 2014 et était plafonnée à 2,5 milliards de dollars. Depuis cette date, le Liban avait procédé à une émission record de 2,2 milliards de dollars d'eurobonds en février dernier et remboursé cet été deux tranches d'eurobonds arrivés à échéance, d'une valeur totale d'un milliard de dollars.

Swap de 318 millions
En sus de cette nouvelle émission, le ministère des Finances a également procédé à une opération swap de 318 millions de dollars visant à refinancer des titres arrivant à échéance en janvier 2016. « Comme il s'agit d'un échange de titres, qui n'aggrave pas le poids de la dette ni ne change la part de la dette
détenue en devises (plafonnée à 50 % par la loi), cette opération nécessitait simplement l'aval du Conseil des ministres », avait précisé M. Bifani. Le 27 août dernier, le gouvernement avait autorisé le refinancement de l'intégralité de ces titres, soit 750 millions de dollars. Le communiqué du ministère ne précise pas si et quand les 58 % de titres restants feront eux aussi l'objet d'une opération swap avant leur arrivée à échéance.
Les 1,6 milliard de dollars que cumulent ces opérations se décomposent en trois tranches : une première de 500 millions de dollars arrivant à échéance en 2024 assortie d'un taux d'intérêt de 6,25 % ; une autre de 500 millions arrivant à échéance en 2028 assortie d'un taux d'intérêt de 6,65 % ; et une troisième de 600 millions de dollars arrivant à échéance en 2035 avec un taux d'intérêt de 7,05 %. C'est la première fois que le gouvernement émet des titres d'une échéance de 20 ans, indique le communiqué. Cette structuration correspond à la stratégie du ministère des Finances qui consiste notamment à allonger la durée moyenne des emprunts et favoriser les émissions en devises pour soutenir la politique de la Banque centrale.
La demande sur la nouvelle émission a été supérieure à l'offre – d'environ 13 % – mais dans des proportions bien moindres qu'en février. Comme toujours, l'opération a été essentiellement souscrite par les banques libanaises, qui constituent le principal créancier de l'État avec la Banque du Liban.
Les banques et investisseurs étrangers ont tout de même acheté 10 % des nouveaux titres émis vendredi, ce qui « reflète la confiance dans le Liban », selon le communiqué. Lors de l'émission record de février, ce ratio était de 15 %. En septembre dernier, l'agence de notation Standard & Poor's avait maintenu sa notation souveraine à « B-B » – correspondant aux émetteurs présentant une faible garantie de remboursement à long terme – et abaissé sa perspective de « stable » à « négative », principalement en raison de l'incertitude politique au Liban et des tensions observées dans la région



 

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Le ministère des Finances, Ali Hassan Khalil, a annoncé, hier, avoir clôturé vendredi une nouvelle émission d'eurobonds de 1,282 milliard de dollars « afin de financer la dette en devises de l'État pour le second semestre de 2015 », selon son communiqué. Le ministère des Finances avait chargé quatre banques – Citigroup, Standard Chartered, Fransabank et Société générale de banque au Liban (SGBL) – de gérer cette émission pour le compte de l'État.« Le montant de cette émission correspond au reliquat de la somme autorisée par le Parlement », avait expliqué il y a quelques semaines à L'Orient-Le Jour le directeur général du ministère des Finances, Alain Bifani. En l'absence de budget voté depuis 2006 et d'activité législative, du fait des blocages politiques, la dernière autorisation parlementaire...
commentaires (2)

On se rapproche des $80 milliards de dette publique. Et pourtant je n'avais anticipe que $76.05 a fin 2015. Les derniers $1.6 milliards sont requis pour payer les salaires du personnel militaire. Qu'adviendra-t-il du personnel civil et de l'echelle des salaires pour le mois de Novembre? il semble que ma suggestion au President de la Chambre de Commerce presentee en Juin de baisser les taux d' interets moyens de 2% (4.5% au lieu de 6.50%) ait ete ecartee.Mieux encore, le taux moyen de ce dernier emprunt s'est eleve a 6.68%. Mes amis, de meme que nos dirigeants nous noient sous les dechets, ils ont l' intention de nous enterrer sous les dettes.Allons-nous nous les laisser faire? POURQUOI NE PAS EXIGER DES REFORMES IMMEDIATES avant meme l'election d'un President?

George Sabat

11 h 36, le 02 novembre 2015

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Commentaires (2)

  • On se rapproche des $80 milliards de dette publique. Et pourtant je n'avais anticipe que $76.05 a fin 2015. Les derniers $1.6 milliards sont requis pour payer les salaires du personnel militaire. Qu'adviendra-t-il du personnel civil et de l'echelle des salaires pour le mois de Novembre? il semble que ma suggestion au President de la Chambre de Commerce presentee en Juin de baisser les taux d' interets moyens de 2% (4.5% au lieu de 6.50%) ait ete ecartee.Mieux encore, le taux moyen de ce dernier emprunt s'est eleve a 6.68%. Mes amis, de meme que nos dirigeants nous noient sous les dechets, ils ont l' intention de nous enterrer sous les dettes.Allons-nous nous les laisser faire? POURQUOI NE PAS EXIGER DES REFORMES IMMEDIATES avant meme l'election d'un President?

    George Sabat

    11 h 36, le 02 novembre 2015

  • ON POUSSE LE PAYS AU FOND DU PRÉCIPICE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    07 h 33, le 02 novembre 2015

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