Un prince saoudien a été arrêté lundi au Liban dans la plus grosse saisie de drogue jamais effectuée à l'aéroport de Beyrouth, a déclaré à l'AFP un responsable de la sécurité.
"Les services de sécurité de l'aéroport ont arrêté le prince Abdel Mohsen ben Walid ben Abdelaziz alors qu'il tentait avec quatre autres personnes d'embarquer dans un avion privé avec près de deux tonnes de pilules de Captagon (une drogue à base d'amphétamine) et une quantité de cocaïne rangées dans des caisses", a affirmé cette source.
D'après l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), les pilules étaient rangées dans "quarante valises" et la destination de l'avion était Riyad.
Les cinq hommes "se trouvent toujours à l'aéroport et sont interrogés par la douane", a précisé la source de sécurité. D'après elle, il s'agit de "la plus importante saisie à l'aéroport international de Beyrouth".
En soirée, la chaîne locale LBCI a indiqué que le véhicule ayant servi à transporter les pilules de Captagon jusqu'à l'aéroport de Beyrouth a été identifié. L'arrestation de son propriétaire devrait rapidement intervenir, a précisé la chaîne.
En Arabie, pays régi par une version rigoriste de la charia, la loi islamique, meurtre, viol, vol à main armée, apostasie et trafic de drogue sont passibles de la peine capitale.
En avril 2014, 15 millions de pilules de Captagon, avaient été saisies dans le port de la capitale libanaise, cachées dans des conteneurs de maïs.
La crise syrienne a fait du Liban un point de passage du trafic de Captagon vers les pays du Golfe, vu l'intérêt croissant des pays arabes pour cette substance considérée revigorante. Une substance dont ils paient le comprimé entre 5 et 20 dollars.
Le Captagon est une drogue classée par l'ONUDC sous le groupe des stimulants de type amphétamines (ATS). Cette composition chimique, nom commercial du Fénéthylline, a été découverte en 1963. On la reconnaît à ses deux arcs qui s'interpénètrent, gravés sur chaque comprimé de couleur blanche. Mais le comprimé peut avoir d'autres couleurs et différents sigles, comme celui d'une tête de cheval.
Dossier
Avec la crise syrienne, le Liban devient un passage pour le trafic du Captagon
commentaires (9)
BOF !!!! Allez voir dans la Bekaa !!!! Ils n'ont pas le titre de "Prince" et pourtant ils trafiquent tranquillement, impunément
FAKHOURI
16 h 48, le 27 octobre 2015