Deux policiers turcs accusés d'avoir profané le cadavre d'un rebelle kurde tué lors d'affrontements dans le sud-est de la Turquie, suscitant une vague d'indignation, ont été démis de leurs fonctions, a annoncé hier le ministère turc de l'Intérieur.
« Deux agents dont une enquête a prouvé l'implication dans l'affaire du corps d'un terroriste traîné à Sirnak (Sud-Est) ont été relevés de leurs fonctions », a indiqué le ministère dans un communiqué. Les images du corps de Haci Lokman Birlik, 24 ans, tué début octobre lors d'une opération des forces spéciales de la police à Sirnak, accroché au pare-chocs d'une voiture de police pour être traîné dans les rues de la ville ont suscité l'indignation générale sur les réseaux sociaux et dans l'opposition.
Lors d'un entretien accordé hier à la chaîne d'information NTV, le Premier ministre islamo-conservateur Ahmet Davutoglu a dénoncé un « acte délibéré » et assuré que « le nécessaire a été fait » pour ses auteurs. « De telles pratiques n'ont pas de place dans un État de droit, même s'il s'agit d'un terroriste », a-t-il ajouté.
Moyen Orient et Monde
Deux policiers turcs démis pour avoir profané le corps d’un rebelle kurde
OLJ / le 13 octobre 2015 à 00h00