Mobilisation au Akkar contre la réouverture du dépotoir

Une série de sit-in contre la réouverture du dépotoir de Srar ont marqué le week-end, notamment à Halba où le député Khaled Daher, à la tête de la campagne Le Akkar n'est pas une poubelle, s'en est pris au ministre de l'Intérieur, Nouhad Machnouk, le sommant d' « ôter sa mainmise sur le Akkar ». « Nous refusons que le Akkar devienne la poubelle du Liban et que ses habitants soient atteints dans leur dignité », s'est insurgé le député, soulignant que les habitants du Akkar « ont autant de droits nationaux que les autres Libanais ».
Même révolte à Andkit de la part des présidents des municipalités de la région qui ont tenu une conférence de presse au cours de laquelle ils ont mis en garde contre « la répétition à Srar du scénario de Naamé et la conversion du Akkar en poubelle ».
Dans le même contexte, le président de la municipalité de Ghzailé, Mohammad Assaad, a exigé la fermeture définitive du dépotoir de Srar, assénant que « les camions tentant d'introduire les déchets devront passer sur nos corps ». Il a en outre appelé les mouvements civils dans la région de Srar à participer en masse à la manifestation du 8 octobre à Beyrouth, pour réclamer l'annulation « de ce plan maudit », en allusion au plan Chehayeb.
La colère contre la réhabilitation du dépotoir de Srar s'est également manifestée à la bifurcation de Abboudiyé où des jeunes des localités environnantes ont monté une tente pour bloquer la route à tout véhicule transportant des déchets.
Un sit-in féminin a en outre eu lieu sur le littoral du Akkar, près de la bifurcation de Homs, pour proclamer « le refus d'une marginalisation du Akkar et le transfert des déchets sur ses terres ».
Il convient de noter que dans la plaine du Akkar, la mer a rejeté des sacs poubelles vers la plage, et que par ailleurs la police municipale de Mina a intercepté un camion chargé de détritus alors qu'il tentait de déverser son contenu près de l'Université arabe de Beyrouth.

Zeaïter dénonce
Signalons enfin que le ministre des Travaux publics, Ghazi Zeaïter, a inspecté les travaux de nettoyage du cours du fleuve Ghadir et du tunnel menant à l'aéroport, dénonçant les activités polluantes des usines et chantiers avoisinant le fleuve. « L'accumulation des matières toxiques rejetées par ces entreprises est un crime contre la santé publique et l'environnement », s'est désolé le ministre, mettant l'accent sur la nécessité de mettre un terme à ces agissements.

Sit-in à Jiyeh et Sibline