Le président de la Chambre, Nabih Berry, a porté plainte hier devant le parquet près la Cour de cassation contre le dénommé Salah Mahdi Noureddine « pour diffamation et diffusion de fausses informations, et contre toute personne qui serait pointée du doigt par l'enquête ». M. Noureddine serait la personne à l'origine d'une pancarte brandie dimanche dans la rue et qui accusait M. Berry de corruption.
Le chef du législatif avait en effet été conspué, aux côtés de Walid Joumblatt et Saad Hariri, comme étant l'un des principaux corrupteurs/corrompus du pays, au cours de la manifestation organisée dans le centre-ville par le collectif du mouvement civil. Un groupe de partisans, scandant des slogans favorables à M. Berry et munis d'objets contondants, avaient tenté de semer la terreur parmi les manifestants.
Mais par-delà M. Berry lui-même, ce sont les députés de son bloc qui sont montés au créneau pour se défendre contre les accusations de corruption.
Ainsi, le député Ayoub Hmayyed, qui s'exprimait hier au cours d'une cérémonie à Kfarsir (Nabatiyé), a souligné que le mouvement Amal « refuse de se laisser entraîner dans le langage de la rue et d'être exploité pour semer la discorde ».
« Nous rejetons l'accusation de corruption. Que le corrompu soit sanctionné. La corruption existe au sein des administrations de l'État et de la justice, mais pas au sein des partis politiques », a indiqué pour sa part le député Hani Kobeissy au cours d'une cérémonie dans la banlieue de Beyrouth. « La corruption n'existe pas chez ceux qui ont une cause et chez ceux qui ont suivi Moussa Sadr pour que le Liban soit la patrie de la justice et de l'égalité », a-t-il souligné.
Quant au député du Hezbollah Nawwaf Moussaoui, il a une fois de plus rejeté les accusations de corruption dirigées contre son camp. « Pour faire face à la corruption, il faut commencer par désigner les corrompus et mettre fin aux accusations injustes qui cherchent à diluer les responsabilités », a-t-il indiqué au cours d'une cérémonie à Touline (Marjeyoun). « Le corrompu est celui qui a arraché le cœur de Beyrouth pour en faire une société privée, qui a asséché l'État et acheté l'ensemble de ses services (...) pour que la société domine le cœur de Beyrouth et du Liban », a-t-il souligné.
« Notre premier souci (...) a été d'unifier les rangs de la résistance entre Amal et le Hezbollah (...). Porter atteinte à cette unité et tenter de semer la discorde entre Amal et le Hezbollah constitue un tabou majeur et un acte suicidaire. Il faut frapper d'une main ferme chaque personne qui chercherait à séparer ces deux frères jumeaux (...) » a ajouté M. Moussaoui.
Liban
Le camp Berry rejette les accusations de corruption
OLJ / le 22 septembre 2015 à 00h00
TOUS LES REJETTENT... ET ALORS ?
08 h 23, le 22 septembre 2015