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Le chef du Courant patriotique libre (CPL) Michel Aoun a fait part vendredi d'un plan qu'il a appelé de "réforme" pour régler la crise politique au Liban. Il a également invité ses partisans à manifester vendredi prochain.
Si l'on veut élire un président de la République avant l'adoption d'une loi électorale, il faut que celui-ci soit élu "directement par le peuple", a estimé M. Aoun lors d'une conférence de presse. Sinon, "il faudra adopter une loi électorale (pour les législatives) basée sur la proportionnelle et ensuite élire un président et former un gouvernement d'union nationale qui mettra au point un plan de changement et de réforme".
"Cela est un plan de réforme et en dehors de ce plan je ne vois aucune solution", a-t-il assuré.
(Lire aussi : Aoun chez Raï : le début d'une détente ?)
Il a par ailleurs affirmé son soutien aux manifestations organisées par le collectif "Vous Puez!", appelant néanmoins les manifestants à "ne pas généraliser en taxant tous les responsables de corrompus". Cela décourage, selon lui, ceux qui œuvrent pour la réforme. "Qu'ils nous rendent nos slogans. La rue n'est la propriété de personne", a ajouté M. Aoun, précisant que son parti ne participera pas à la manifestation qui aura lieu samedi à la place des Martyrs.
Il a dans ce cadre appelé ses partisans à manifester le vendredi 4 septembre "pour réclamer la réforme et combattre la corruption". Dans un communiqué publié plus tard, le CPL a précisé que la manifestation se tiendra place des Martyrs, au centre-ville de Beyrouth, à 17h30.
Au sujet du problème du gouvernement actuel, dont le Courant patriotique a boycotté la dernière séance aux côtés du Hezbollah, des Marada et du Tachnag, M. Aoun a déclaré : "La majorité connaît notre attachement au gouvernement en raison de l'impossibilité d'en former un autre dans la mesure où le cabinet représente le président de la République". Il a, de ce fait, dénoncé un "chantage" exercé par la majorité sur la minorité gouvernementale, mais sans donner d'indications sur le comportement des ministres frondeurs lors des prochaines séances.
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Si l'on veut élire un président de la République avant l'adoption d'une loi électorale, il faut que celui-ci soit élu "directement par le peuple", a estimé M. Aoun...
Misère, Misère, Misère, Misère...il a perdu tout sens de la réalité... dans son parti on désigne les dirigeants...au suffrage universel...
22 h 51, le 29 août 2015