De nouveaux accrochages ont éclaté hier soir entre le Fateh et les islamistes de Jund el-Cham dans plusieurs secteurs du camp de réfugiés palestiniens de Aïn el-Héloué, près de Saïda, faisant au moins deux tués et six blessés.
Selon des sources médicales, un « officier » du Fateh, Fady Kh., et une autre personne non identifiée ont été tués. Les blessés ont été transportés dans des hôpitaux de Saïda où le bruit des violents combats dans le camp palestinien pouvait être entendu. Les ambulances n'ont pas pu entrer dans le camp en raison de l'intensité des affrontements, selon la source palestinienne.
Une maison a par ailleurs été incendiée à l'intérieur du camp, selon l'Agence nationale d'information (Ani-officielle). Une station d'essence a également pris feu dans le quartier de Taamir.
Ces affrontements se sont étendus jusque dans les quartiers de Saïda jouxtant les lieux, a ajouté l'agence, indiquant que l'armée libanaise avait bloqué toutes les routes menant au camp.
Selon le correspondant de l'AFP, des dizaines de familles ont fui le camp en direction de Saïda.
Ces combats interviennent au lendemain d'un cessez-le-feu décrété à la suite d'affrontements faisant plusieurs blessés entre les deux groupes rivaux. Un premier cessez-le-feu avait été annoncé samedi soir après que deux membres du Fateh eurent été tués et 15 personnes blessées lors d'accrochages dans le camp.
Ce regain de tension intervient après une tentative d'assassinat du chef de la sécurité nationale palestinienne à Saïda, le général Abou Achraf al-Armouchi. Ce dernier a été victime d'une embuscade tendue par le groupe Jund el-Cham, relevant de Bilal Badr. Blessé grièvement, il a été transporté à un hôpital de Saïda. Il prenait part aux funérailles d'un élément du Fateh, Youssef Jaber, tué la veille lors d'une altercation que certains qualifient d'incident isolé.