Rechercher
Rechercher

Économie - Japon

Bitcoin : l’ex-patron de la plateforme MtGox, accusé de détournement de fonds, maintenu en détention

La police japonaise a décidé hier de maintenir en détention le Français Mark Karpelès, ex-patron de la plateforme de monnaie virtuelle (bitcoin) MtGox, cette fois sur des accusations de détournement de fonds de ses clients.
Après trois semaines de garde à vue, un nouveau mandat d'arrêt a été émis à l'encontre du suspect, soupçonné d'avoir empoché 321 millions de yens (2,3 millions d'euros au cours actuel) de dépôts de bitcoins, a indiqué à l'AFP un fonctionnaire de police, confirmant des informations de presse.
M. Karpelès aurait dépensé la majeure partie de cette somme pour l'achat de droits de logiciels, mais aurait aussi déboursé 43 000 euros pour s'offrir un lit de luxe, ont rapporté l'agence de presse Kyodo et le quotidien Yomiuri.
Ce jeune geek de 30 ans, qui réside à Tokyo, avait dans un premier temps été interpellé le 1er août pour avoir falsifié des données dans le système informatique de la plateforme en 2013 afin de créer artificiellement un million de dollars.
Les enquêteurs disposent désormais de 20 jours supplémentaires pour le soumettre à d'intenses interrogatoires et tenter de lever le mystère sur les dessous de la faillite de MtGox qui a laissé des milliers d'investisseurs ruinés.
En vertu du système judiciaire japonais, la police peut maintenir en détention un suspect jusqu'à 20 jours sans mise en examen. Cette période arrivait à échéance samedi pour le Français, dont la nouvelle « arrestation » remet donc les compteurs à zéro.
Mark Karpelès, qui encourt jusqu'à cinq ans de prison, nie en bloc les accusations, d'après les médias.
L'effondrement spectaculaire l'an dernier de MtGox, victime d'une cyberattaque massive selon son ex-patron, avait entaché la réputation du bitcoin.
La société avait stoppé ses transactions en février 2014, avant de déposer le bilan, admettant avoir perdu 850 000 bitcoins pour une valeur de 48 milliards de yens (près de 350 millions d'euros).
MtGox, basée au Japon, constituait l'une des plateformes d'échange « historiques » de cette monnaie créée sur ordinateur en 2009 et qui a vu sa valeur s'envoler de quelques cents à ses débuts jusqu'à plus de 1 000 dollars fin 2013, avant de refluer. À titre indicatif, un bitcoin valait environ 235 dollars hier, selon l'indice CoinDesk, qui fait la moyenne des cours sur les principales plateformes d'échange.
Selon les dires d'une personne se présentant comme un ancien employé de MtGox sur Internet, Mark Karpelès, qui gardait son propre argent et celui de ses clients sur le même compte en banque, était un gestionnaire incompétent s'imaginant dans un « jeu de rôle ». « Il n'a pas vraiment saisi que l'argent déposé sur son compte signifiait bien plus pour les gens que de simples chiffres sur son écran ».
Il s'est installé au Japon où il achète en 2011 la majorité de MtGox, accédant à un rôle de premier plan dans l'univers du bitcoin avant d'en être déchu trois ans plus tard.
(Source : AFP)

Le bitcoin, qu'est-ce que c'est ?

Le terme dérive de l'anglais « coin », pièce de monnaie, et « bit », unité de mesure informatique binaire. Il désigne une monnaie virtuelle qui tire son origine d'un logiciel conçu en 2009 par un ou plusieurs informaticiens, se cachant derrière le pseudonyme Satoshi Nakamoto.
Le magazine Newsweek avait affirmé en mars 2014 avoir découvert la véritable identité du créateur du bitcoin en la personne d'un paisible retraité californien... Dorian Satoshi Nakamoto, ex-ingénieur d'origine japonaise, mais ce sexagénaire avait à l'époque vivement démenti ces informations.
Contrairement aux devises physiques telles que l'euro ou le dollar, le bitcoin n'est régi par aucune banque centrale ni aucun gouvernement, mais par une vaste communauté d'internautes, et ne peut donc être soumis à la tentation de la « planche à billets », arguent ses partisans.
Comme toutes les autres monnaies, le bitcoin peut être échangé contre des services (payer la course d'un taxi par exemple), des marchandises ou même d'autres devises, du moment que l'autre partie à la transaction en accepte le principe. Il est désormais utilisé par des milliers de sites web et même certaines boutiques « réelles ».
L'avantage ? Le bitcoin est assorti de frais de transaction quasi nuls, en l'absence d'intermédiaire bancaire, et les paiements s'effectuent en quelques minutes seulement.
Sur les 500 monnaies virtuelles existant dans le monde, le bitcoin occupe une place ultradominante : il représente environ 90 % du marché.

La police japonaise a décidé hier de maintenir en détention le Français Mark Karpelès, ex-patron de la plateforme de monnaie virtuelle (bitcoin) MtGox, cette fois sur des accusations de détournement de fonds de ses clients.Après trois semaines de garde à vue, un nouveau mandat d'arrêt a été émis à l'encontre du suspect, soupçonné d'avoir empoché 321 millions de yens...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut