Rechercher
Rechercher

À La Une - Prise d'otages

Le Mali sur la piste des auteurs de l'attaque contre l'hôtel libanais

Des soldats maliens ont effectué des patrouilles dans la nuit de samedi à dimanche à Sévaré et dans sa région.

Des soldats maliens participant à l'opération Barkhane contre les groupes jihadistes au Sahel, le 2 juin 2015. AFP PHOTO / PHILIPPE DESMAZES

Le Mali s'efforçait dimanche d'identifier les auteurs de la prise d'otages à l'hôtel Byblos de Savaré (centre) qui a fait au moins une douzaine de morts, dont un Malien et quatre étrangers employés de compagnies sous-traitantes de la Mission de l'Onu au Mali (Minusma).


Des soldats maliens ont effectué des patrouilles dans la nuit de samedi à dimanche à Sévaré et dans sa région, a indiqué à l'AFP un habitant de cette ville, joint dimanche au téléphone depuis la capitale Bamako.
"La nuit a été calme. L'armée a mené des patrouilles hier soir à travers la ville et surtout entre Mopti et Sévaré", a affirmé cet habitant.
"Les gens commencent à vaquer à leurs affaires. Tout revient à la normale ici à Sévaré", à 12 km de Mopti, la capitale régionale du centre du Mali, a-t-il ajouté.

L'assaut de l'établissement, qui accueille régulièrement des expatriés, s'est soldé par la mort de cinq soldats maliens, de "cinq terroristes et deux Blancs", selon un responsable militaire malien.

En l'absence de revendication, le mystère persistait sur les auteurs de l'attaque, mais selon le journaliste et analyste malien Alexis Kalambry, l'attaque "porte la marque d'Iyad Ag Ghali", chef d'Ansar Dine, un des groupes jihadistes liés à el-Qaëda ayant contrôlé le nord du pays pendant près de dix mois entre 2012 et début 2013.

L'incertitude prévalait également sur le bilan de l'attaque, après la publication samedi d'un communiqué de la Mission de l'Onu au Mali (Minusma) faisant état de plus de victimes.
Selon l'Onu, cinq employés travaillant pour des sous-traitants de la Minusma ont été tués dans cette attaque: "Un Malien, qui était le chauffeur de la compagnie sous-traitante de la Minusma, un Népalais, un Sud-Africain et deux Ukrainiens", a indiqué la force de l'Onu dans un communiqué.

Quatre soldats maliens tués lors de la prise d'otages ont été inhumés samedi à Sévaré en présence des ministres du Développement rural, Boukary Treta, et de la Sécurité intérieure, Sada Samaké, et de nombreuses personnes, selon un témoin.

 

(Pour mémoire : Attentats de Bamako : le Mali ne cédera pas à la peur)

 

'Montée fulgurante des attaques jihadistes'
Des assaillants, non identifiés et dont le nombre total demeure inconnu, ont fait irruption vendredi vers 07H00 (locales et GMT) au Byblos de Sévaré, où séjournent régulièrement des expatriés.
Ils en ont été délogés dans la nuit de vendredi à samedi par les forces maliennes.

Le principal parti d'opposition au Mali, l'Union pour la République et la démocratique (URD) "exige que les responsables de ces actes criminels, que rien ne saurait justifier, soient recherchés, poursuivis, jugés et punis", selon un communiqué parvenu dimanche à l'AFP.
L'URD, dirigée par Soumaila Cissé, chef de file de l'opposition, évoque dans ce texte une "montée fulgurante des attaques terroristes et jihadistes" au Mali.
Deux attaques jihadistes, les 1er et 3 août, ont causé la mort de 13 militaires maliens dans le Centre et le Nord.

De son côté, le Parti pour la renaissance nationale (Parena), de l'ex-ministre des Affaires étrangères Thiébilé Dramé, autre formation de l'opposition, a également fait part de son inquiétude en raison de "l'insécurité (qui) atteint des proportions alarmantes dans tout le pays"
"Aucune région n'est épargnée. L'arrogance et l'audace des agresseurs ne semblent plus avoir de limites", a indiqué le Parena dans un communiqué.

Des attaques jihadistes ont été ces dernières semaines enregistrées dans le sud du Mali, près des frontières ivoiriennes et burkinabè, une zone qui était jusqu'ici épargnées.
Sévaré se situe à la lisière des vastes régions dans le nord du pays d'où les jihadistes ont été en grande partie chassés et dispersés par une intervention militaire internationale déclenchée en janvier 2013 à l'initiative de la France, et toujours en cours.
Cependant, des zones entières échappent encore au contrôle des autorités maliennes comme à celui des forces étrangères.





Pour mémoire

Le chef d'al-Mourabitoun au Mali tué dans un raid français

Le Mali s'efforçait dimanche d'identifier les auteurs de la prise d'otages à l'hôtel Byblos de Savaré (centre) qui a fait au moins une douzaine de morts, dont un Malien et quatre étrangers employés de compagnies sous-traitantes de la Mission de l'Onu au Mali (Minusma).
Des soldats maliens ont effectué des patrouilles dans la nuit de samedi à dimanche à Sévaré et dans sa région, a...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut