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Chassés par l'EI, des chrétiens d'Irak prient sur le front pour un retour

Des dignitaires chrétiens ont prié, jeudi, dans un monastère proche des positions jihadistes dans le nord de l'Irak, pour marquer le premier anniversaire de l'exode de chrétiens des terres ancestrales voisines.

"Nous voulons que les gens bons écoutent nos prières et libèrent nos terres aussi vite que possible", a déclaré à l'AFP l'archevêque catholique syrien de Mossoul, Yohanna Boutros Moshe.
Il était accompagné d'un petit groupe de dignitaires qui se sont recueillis dans les ruines d'un monastère du 4e siècle, sur le sommet d'une colline contrôlée par les forces kurdes.

Le 9 juin 2014, le groupe État islamique (EI) avait lancé une vaste offensive qui a forcé des centaines de milliers de personnes à quitter leur domicile.
Le lendemain, le groupe jihadiste a pris le contrôle de Mossoul, la seconde plus grande ville d'Irak où vivaient de nombreux chrétiens.
Deux mois plus tard, nombre d'entre eux ont dû fuir leur logement en raison de la progression de l'EI face aux forces kurdes, notamment à Ninive.

Cette province qui s'étend de Mossoul jusqu'à Erbil, la capitale du Kurdistan autonome, abrite la majorité de la communauté chrétienne d'Irak, une des plus ancienne au monde.
"Je ressens de la tristesse et de la douleur encore maintenant, comme si j'étais ivre, et je ne sais toujours pas pourquoi nous avons été forcés de fuir notre terre alors que nous n'avons rien fait de mal et attaqué personne", a déclaré l'archevêque. "Nous étions en paix avec tous le monde".

Le monastère où il s'est rendu est le point le plus proche de Qaraqosh, qui était la plus grande ville chrétienne d'Irak jusqu'à sa conquête par l'EI en août dernier.
De précédentes vagues de violences ont poussé les chrétiens irakiens à l'exil. Evaluée à 1,5 million de personnes en 2003, la communauté chrétienne a depuis été divisée par trois.

Les violences de l'année dernière ont poussé nombre de chrétiens nouvellement déplacés à quitter le pays. Une tendance qui inquiète les dignitaires d'Irak et d'ailleurs, selon qui cela pourrait à terme porter un coup fatal à la présence chrétienne dans le pays.

Aidés par les frappes aériennes d'une coalition internationale menée par Les États Unis, les Peshmergas kurdes ont pu reprendre du terrain dans le nord de l'Irak. Toutefois, la riposte a faibli ces derniers mois et l'effort s'est concentré sur la province d'Anbar, à l'ouest.

Les résidents de Mossoul avaient espéré que leur ville serait vite reconquise, mais plus d'une année après l'offensive fulgurante de l'EI, les analystes s'accordent à dire que la bataille pour Mossoul est encore loin.

Des dignitaires chrétiens ont prié, jeudi, dans un monastère proche des positions jihadistes dans le nord de l'Irak, pour marquer le premier anniversaire de l'exode de chrétiens des terres ancestrales voisines."Nous voulons que les gens bons écoutent nos prières et libèrent nos terres aussi vite que possible", a déclaré à l'AFP l'archevêque catholique syrien de Mossoul, Yohanna Boutros...