Des experts français, malaisiens, australiens et américains sont arrivés en début d’après-midi hier au laboratoire militaire de Balma, près de Toulouse. Pascal Pavani / AFP
Le fragment d'aile retrouvé sur une plage de l'île de La Réunion provient bien du Boeing 777 de la Malaysia Airlines, le vol MH370 mystérieusement disparu au-dessus de l'océan Indien en mars 2014 avec 239 personnes à bord.
Quelques heures d'analyses auront suffi aux experts réunis dans un laboratoire militaire près de Toulouse pour que le Premier ministre malaisien apporte la confirmation que tous attendaient : le flaperon charrié par la mer a dérivé sur plusieurs milliers de kilomètres depuis l'endroit de l'océan Indien où l'avion s'est abîmé, a affirmé à la presse Najib Razak au milieu de la nuit à Kuala Lumpur.
« Aujourd'hui, 515 jours après la disparition de l'avion, c'est le cœur lourd que je dois vous annoncer qu'une équipe internationale d'experts a conclu que le débris trouvé sur l'île de La Réunion provient effectivement du vol MH370 », a-t-il lâché. Après des mois de vaines recherches, « nous avons maintenant des preuves physiques que le vol MH370 a terminé son vol tragiquement dans l'océan », a ajouté le Premier ministre.
Quelques minutes plus tard à Paris, le procureur-adjoint de la République Serge Mackowiak s'est montré plus prudent dans une déclaration à la presse : « Au vu des constatations effectuées par l'expert, nous pouvons dire qu'il existe de très fortes présomptions pour dire que le flaperon retrouvé sur une plage de l'île de La Réunion le 29 juillet 2015 appartient bien au Boeing 777 du vol MH370 de la compagnie Malaysia Airlines », dont la trace s'était perdue au-dessus de l'océan Indien après avoir bifurqué de son plan de vol Kuala Lumpur-Pékin.
Deux représentants de Boeing, des experts aéronautiques français et malaisiens ainsi que des représentants de Malaisie, de Chine, d'Australie, du Royaume-Uni et de Singapour ont participé à l'expertise.
L'annonce de cette percée dans l'enquête n'a pas suffi à apaiser certaines familles de victimes du vol MH370, qui exigent depuis 16 mois de savoir ce qu'il est advenu de leurs proches.
(Source : AFP)