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Liban - Dans les coulisses de la diplomatie

La présidence de la République désormais internationalisée

L'ambassadeur d'une grande nation déclare n'avoir pas été surpris par le fait que l'Iran ait rejeté la requête du président français François Hollande, qui lui a été transmise par le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, de faciliter l'élection d'un président de la République libanaise par le biais de ses « amis » au Liban. La raison, selon lui, c'est que les États-Unis et la Russie tardent à s'entendre sur un compromis autour des dossiers en cours au Liban, en Syrie, en Irak et au Yémen, d'où le fait qu'aucune entente sur le rôle de l'Iran à ces niveaux n'a encore été trouvée. D'autant plus que ce compromis n'est pas envisageable à court terme, selon les observateurs, tant qu'aucun des belligérants n'a pris le dessus en Syrie.
En effet, les États-Unis se vantent d'armer des opposants en Syrie, qui combattent tout autant les soldats du régime syrien que les groupes jihadistes, comme Daech et le Front al-Nosra, sachant que ces groupes armés par les Américains s'avèrent incapables de lutter contre plus d'un ennemi. La même analyse s'applique à ce qui se passe en Irak et au Yémen, où des frappes aériennes de la coalition formée de différents pays européens et arabes sont menées contre les groupes jihadistes en Syrie et en Irak, ou encore contre les houthis au Yémen.
Le guide spirituel iranien Ali Khamenei étant hostile à l'ouverture de ces fronts, il aurait déclaré à Laurent Fabius qu'il refusait de discuter de tout dossier politique en Syrie, en Irak, au Yémen ou au Liban, tant que les États-Unis et la Russie n'auraient pas atteint un compromis, et tant que l'Arabie saoudite menait une alliance arabe et des frappes aériennes au Yémen. Cet ambassadeur estime que l'Iran restera prudent tant que l'accord sur le nucléaire n'a pas été adopté de manière définitive. Du coup, le dossier de la présidence libanaise est dorénavant internationalisé et ne se limite plus aux deux forces régionales que sont l'Iran et l'Arabie saoudite.
Sur un autre plan, cette même source s'est dit désolée que le rapprochement entre le Courant patriotique libre (CPL) et les Forces libanaises (FL) n'ait pas débouché sur un accord autour de la présidence, mais qu'il se soit limité à freiner les critiques que se lançaient les deux partis politiques, dont les deux leaders sont candidats à la magistrature suprême. L'ambassadeur a rappelé que le chef des FL Samir Geagea refuse de se retirer au profit du chef du CPL Michel Aoun, à moins que ce ne soit au bénéfice d'un candidat consensuel. Quant à Michel Aoun, il trouve qu'il est le seul à bénéficier des qualités de « président fort », et refuse même de se présenter face à Samir Geagea au Parlement, préférant, selon cet ambassadeur, paralyser les séances de vote.

L'ambassadeur d'une grande nation déclare n'avoir pas été surpris par le fait que l'Iran ait rejeté la requête du président français François Hollande, qui lui a été transmise par le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, de faciliter l'élection d'un président de la République libanaise par le biais de ses « amis » au Liban. La raison, selon lui, c'est que...

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