À un an des Jeux olympiques de Rio de Janeiro, le ministre brésilien des Sports George Hilton n'a qu'une préoccupation : engranger une moisson de médailles pour effacer l'humiliation de la Seleçao au Mondial 2014 de Football. Il a répondu aux questions de l'AFP.
Quelle est votre principale préoccupation à un an du coup d'envoi des JO ?
Mon unique préoccupation, c'est de gagner des médailles. La Coupe du monde a été un succès d'organisation, de planification. On craignait qu'il y ait des failles dans la sécurité, que le pays ne soit pas prêt. Et finalement nous avons tout réussi. Sauf que, sur le terrain, nous avons perdu, avec ce résultat lamentable (la raclée humiliante de la Seleçao 7-1 face à l'Allemagne en demi-finale, NDLR). Ce que nous voulons, c'est finir dans le top dix des nations pour les JO et dans les sept premières aux Jeux paralympiques.
Dans quels sports voyez-vous le Brésil gagner des médailles ?
Au-delà des disciplines traditionnelles, comme le judo ou l'athlétisme, je crois que nous allons surprendre avec le football féminin et masculin. Ce serait (pour la Seleçao masculine, NDLR) la première médaille d'or olympique. Nous avons gagné cinq fois le Mondial, mais jamais les JO. Le Brésilien a toujours le cri de « champion » coincé en travers de la gorge. J'ai confiance qu'une médaille olympique va le libérer (...). Le basket, le volley représentent aussi un grand espoir; le canoë est en train de surprendre. Et la natation, sans aucun doute, nous apportera des médailles.
Comment évaluez-vous l'avancée des préparatifs ?
Dès ce mois d'août, nous allons entamer les événements-tests de certaines disciplines. Nous avons eu des problèmes ponctuels avec le vélodrome, depuis résolus. Et nous voyons aujourd'hui avec un niveau de satisfaction très élevé que nous allons pouvoir livrer toutes les enceintes sportives en temps et en heure.
Certains chantiers pourraient-ils être retardés à cause des ennuis judiciaires de grosses entreprises de construction impliquées dans le vaste scandale de corruption Petrobras ?
Il existe un consortium d'entreprises.
Il est clair que le nom de certaines est apparu au fil des accusations, mais le consortium est composé de nombreuses entreprises qui possèdent la sécurité financière suffisante pour ne pas compromettre les travaux.
Les mesures d'austérité adoptées par le gouvernement dans un contexte de récession économique affectent-elles les préparatifs ?
Les travaux pour les JO ne seront pas affectés. Le gouvernement y prend un soin particulier. La grande différence de ces Olympiades, c'est qu'à chaque actualisation (des chantiers) la part des investissements privés augmente. Ce sera la grande marque des ces jeux, l'entrée en force du secteur privé qui aura financé 60 % de tout ce qui a été investi. La population n'aura pas à se préoccuper des ressources qui auraient pu être affectées à d'autres secteurs prioritaires. C'est la raison pour laquelle nous n'essuyons pas les critiques que nous avons reçues pour la Coupe des confédérations et la Coupe du monde (financées presque totalement sur des deniers publics, malgré les promesses politiques initiales, NDLR).
Le climat politique brésilien est tendu. La popularité du gouvernement au plus bas. Cela vous inquiète-t-il pour les JO ?
Dire que le Brésil traverse une crise politique sans précédent relève de l'exagération médiatique. Il existe une vague de pessimisme qui ne correspond pas à la réalité.
Avez-vous des craintes concernant la sécurité ?
Le résultat satisfaisant de la Coupe du monde nous a permis d'élargir notre arsenal de vigilance, avec des équipements modernes (...). Nous rééditerons le grand succès du Mondial, sans problèmes majeurs ni dangers d'actions terroristes.
La pollution persistante de la baie de Guanabara, où auront lieu les épreuves de voile, vous préoccupe-t-elle ?
C'est une question qui concerne le gouvernement de l'État de Rio. Ce qui ne signifie pas que le gouvernement de l'Union ne soit pas préoccupé. L'État de Rio a assuré qu'il livrera la baie dans des conditions parfaites, normales pour les compétitions.
©AFP
Quelle est votre principale préoccupation à un an du coup d'envoi des JO ?Mon unique préoccupation, c'est de gagner des...