L'association Journalistes contre la violence (JCV) a déploré hier la mesure administrative prise par le président de l'ordre des médecins, Antoine Boustany, empêchant les médecins de faire des apparitions médiatiques sous peine de sanctions disciplinaires immédiates.
Dans un communiqué, l'association a estimé que « cette mesure représente un excès de pouvoir » de la part du président de l'ordre. « S'il est interdit au médecin de faire sa promotion, il est en revanche de son droit de parler de santé publique et d'exprimer son opinion dans tous les dossiers sanitaires qui intéressent l'opinion publique », indique JCV.
« Le président de l'ordre aurait mieux fait de rappeler aux médecins les lois en vigueur qui contraignent les médecins membres de l'ordre à notifier ce dernier avant leur passage, au lieu de les empêcher d'apparaître dans les médias, ce qui est un usage arbitraire », souligne le communiqué.
« La liberté d'expression au Liban régresse d'une manière effrayante, même dans les milieux syndicaux, de pair avec l'effondrement progressif de l'État, ce qui nécessite un sursaut », conclut-il.
commentaires (0)
Commenter