Réuni hier sous la présidence de son chef, le député Mohammad Raad, le bloc parlementaire de la Fidélité à la Résistance est tombé à bras raccourcis sur l'État, au sein duquel il est pourtant bien représenté, dénonçant avec une violence singulière – est-ce l'un des effets de l'accord sur le nucléaire entre l'Iran et le G5+1 ? – une « déliquescence » qui s'étend, selon lui, à tous les niveaux et tous les domaines de la structure étatique.
Se fondant sur la crise des déchets ménagers, le bloc s'est arrêté sur « les problèmes socio-économiques successifs », indique le communiqué publié au terme de la réunion. « Ceux-ci affectent tous les Libanais et reflètent l'ampleur de la pourriture politique et administrative ayant atteint l'ensemble des services de l'État et de ses institutions, ainsi que l'improvisation qui caractérise le comportement de nombreux responsables », poursuit le texte, qui relève que « la corruption s'est étendue à de nombreuses fonctions ». Le Hezbollah a stigmatisé dans ce contexte « le gaspillage des deniers publics, le chantage pratiqué, les marchés douteux, les pots-de-vin, le partage de parts constatées dans plus d'un secteur et dont l'effet a été de faire perdre aux Libanais tout respect de l'État et de ses lois ».
Pour le bloc du Hezbollah, la crise des déchets « et l'incapacité du gouvernement à la régler ne sont qu'un détail de l'état de pourriture dans lequel le pays est plongé en présence d'autorités qui n'ont aucun sens des responsabilités et à cause d'un interventionnisme qui barre la voie à toute demande de comptes et d'une absence de projets de réformes et de développement ».
Selon lui, cette « déliquescence s'est accentuée au fil des gouvernements successifs », au sein desquels, soit dit en passant, le Hezbollah est représenté depuis l'an 2005. « Aussi, a poursuivi le bloc, le gouvernement actuel œuvre en cette période exceptionnelle au milieu de mécanismes, d'instruments et de structures corrompus hérités de ses prédécesseurs. »
Il s'est interrogé ensuite sur les raisons pour lesquelles la résolution adoptée par le gouvernement en 2010 pour appliquer le « Waste to Energy », à savoir le processus qui permet d'incinérer les déchets pour les transformer en énergie, n'a toujours pas été appliquée. Il a aussi demandé à savoir « qui a empêché les compagnies intéressées à répondre à l'appel d'offres lancé pour l'adjudication de la gestion des déchets à Beyrouth et dans sa banlieue ».
« La puanteur de la corruption se mélange aux relents pestilentiels des ordures qui jonchent les rues », a encore dit le Hezbollah, pour qui « les solutions à tous les dossiers relèvent de la responsabilité de l'État et non des citoyens ou des conseils municipaux ».
Le bloc a réaffirmé par ailleurs son « engagement avec la Résistance qui forme avec l'armée et le peuple l'équation qui protège le Liban » et s'est de nouveau félicité de l'accord sur le nucléaire entre l'Iran et le G5+1, « celui-ci devant renforcer la capacité de Téhéran à œuvrer pour la victoire des causes légitimes des peuples et des États opprimés ».
Liban - Place de l’Étoile
Le Hezbollah fustige une « pourriture politique et administrative »
« La puanteur de la corruption se mélange aux relents pestilentiels des ordures qui jonchent les rues », déplore le bloc parlementaire de la Fidélité à la Résistance.
OLJ / le 24 juillet 2015 à 01h24
commentaires (8)
il faut comprendre une chose on ne repare pas une erreur par une autre erreur !! surtout si nous avons deja eu des exemples chèrement payer (et quand je l'affirme je ne veux pas dire que les maronites etaient dans le temps rattacher a l'occident du tout, car ce n'est pas vrai n'oublions pas la crise des pommes ou pommes de terre au temps de Chamoun pour ne citer que cet exemple, mais sinon oui les maronites sont coupable d'avoir un temps voulu diriger le liban seul) .. se serait etre 2 fois coupables !!
Bery tus
21 h 24, le 24 juillet 2015