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Moyen Orient et Monde - Accord sur le nucléaire iranien

Riyad et Washington partagent les « mêmes » réserves

Les dirigeants saoudiens réaffirment leur soutien à l'accord de Vienne durant la tournée régionale de Carter, mais demandent des assurances.

Le secrétaire américain à la Défense, Ashton Carton (à gauche), avec le roi saoudien Salmane (à droite) dans son palais. Photo AFP

Les dirigeants saoudiens ont affirmé hier au secrétaire américain à la Défense Ashton Carter leur soutien à l'accord sur le nucléaire iranien, tout en cherchant à obtenir des assurances sur le respect des engagements pris par Téhéran.
À Djeddah, dans l'ouest du royaume, M. Carter a rencontré le roi avant un entretien avec son homologue, le prince Mohammad ben Salmane. Le prince héritier, le prince Mohammad ben Nayef, a participé aux discussions. « Le roi et le ministre ont réaffirmé leur soutien à l'accord sur le nucléaire iranien », a déclaré M. Carter. « Les seules réserves que nous avons évoquées étaient celles que nous partageons », principalement l'impératif de bien vérifier le respect de l'accord par Téhéran pour rétablir le cas échéant les sanctions, a-t-il estimé. Selon M. Carter, la coopération militaire, notamment en ce qui concerne l'entraînement des forces spéciales saoudiennes, la sécurité informatique et les systèmes de défense antimissiles, a été également au menu de ses entretiens avec les responsables saoudiens. Après Djeddah, M. Carter est rentré à Amman où il devait rencontrer des responsables militaires jordaniens. À cette occasion, M. Carter a annoncé que le roi saoudien Salmane visiterait les États-Unis à l'automne pour rencontrer le président Barack Obama.
M. Carter est en tournée au Moyen-Orient pour rassurer les alliés de Washington, qui craignent que l'Iran ne soit un jour capable de se doter de l'arme atomique malgré l'accord conclu à Vienne entre Téhéran et les puissances internationales, dont les États-Unis. Les monarchies sunnites du Golfe, dont le chef de file est l'Arabie saoudite, s'inquiètent aussi de l'ouverture de l'administration américaine, leur traditionnel partenaire, vers l'Iran, leur rival chiite.

Stopper « l'interférence » iranienne
Ces monarchies estiment que l'accord de Vienne élargira l'influence de la République islamique d'Iran accusée d'« interférence » en Irak, en Syrie, au Liban, au Yémen et à Bahreïn. Le royaume saoudien et Israël, tous deux inquiets, sont « sur la même longueur d'onde » quant à l'accord, en vertu duquel l'Iran va reprendre progressivement ses exportations pétrolières et obtenir le dégel de dizaines de milliards de dollars, a noté un diplomate occidental dans la région. M. Carter a déjà rencontré mardi à Jérusalem le Premier ministre Benjamin Netanyahu, un farouche opposant à l'accord. « Les Saoudiens pensent que (l'accord) est une erreur, mais ils ne le disent pas aussi fort que les Israéliens », a commenté le diplomate. La méfiance envers l'Iran pourrait provoquer une course à l'armement atomique au Moyen-Orient, a indiqué le diplomate pour qui Riyad n'hésiterait pas à se lancer s'il venait à réaliser que Téhéran violait ses engagements. « Ce sera très rapide et très facile » pour l'Arabie saoudite d'acquérir des capacités nucléaires, a-t-il ajouté. Une estimation qui n'est pas partagée par d'autres experts.

(Source : AFP)

Les dirigeants saoudiens ont affirmé hier au secrétaire américain à la Défense Ashton Carter leur soutien à l'accord sur le nucléaire iranien, tout en cherchant à obtenir des assurances sur le respect des engagements pris par Téhéran.À Djeddah, dans l'ouest du royaume, M. Carter a rencontré le roi avant un entretien avec son homologue, le prince Mohammad ben Salmane. Le...

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