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Culture - Scène

Yehia Jaber, comme une boîte de chocolats ouverte

C'est un comédien, un poète qui fait son one-man-show, un show pas comme les autres. À part « Tarik Jdidé » qui se poursuit encore sur les planches du Métro al-Madina, son nouveau spectacle, « Khoz al-kitab bikkoua », sera présenté le dimanche 19 juillet.

Yehia Jaber sert un spectacle tout en gaieté, gouaille, légèreté et humour décalé.

Yehia Jaber est un poète... pas comme les autres. Du cercle des poètes disparus. De ceux qui ne vivent pas retirés du monde en contemplant la nature ou en faisant des élucubrations de l'esprit, abstraites, complexes, voire hermétiques.
Yehia Jaber est un poète qui trempe ses mots dans les vicissitudes de l'humain, dans les interstices de la vie. Ses vers, ses rimes, ses sonorités, voire la musicalité de ses paroles, il les trouve dans les rapports entre les hommes, entre un homme et une femme. Et même entre les cliquetis des casseroles. Sa poésie a pour décor un hôpital où vagit un bébé à sa naissance, une même chambre d'hôpital où meurt une maman, des routes coupées, des quartiers devenus des bunkers. Mais également une table de café qui assiste à la rupture entre deux amoureux, une cuisine qui assiste au désespoir de ce même amoureux, ou même une cage d'ascenseur et un mur.


Yehia Jaber n'est pas un poète comme les autres. Il vit sa poésie. Qu'il partage en toute générosité avec un public qu'il ne force pas à le suivre, mais qui le suit quand même sur les sentiers de ses souvenirs d'enfance et d'adulte, là où on s'écorche les genoux et même le cœur. Ses déceptions, ses amours, ses faiblesses et ses complexes, il les présente sur un plateau. À l'audience d'en choisir ce qui lui plaît. « La vie est comme une boîte de chocolats... ».
Oui, certains ne seraient probablement pas intéressés de plonger dans son vécu et dans celui d'un pays dont il brosse le portrait en pointillés sans trop s'appesantir sur les sujets épineux (c'est déjà assez lourd dans la réalité). Mais grâce à sa gaieté, sa gouaille, à sa légèreté et à son humour décalé, l'attention est vite happée par cet homme au bedon bien marqué (dont il se gausse allègrement) et qui se fait accompagner sur scène par un musicien, également pas comme les autres.
Ce musicien, pas comme les autres, s'appelle Tarek Bachacha, sorte d'alter ego ou de voix intérieure. Celui-ci ponctue les paroles du comédien par de simples coups de baguettes sur bocaux, casseroles, cuivre ou autres ustensiles. Et comme tout rôle secondaire dans un film, Bachacha assume le rôle de soutien majeur à la pièce.
Khoz al-kitab bikkoua (Prends le livre de force) est un plaidoyer pour le mot juste et le juste mot, et pour le partage d'un rire franc. Tentez de passer par le Métro al-Madina, cela vaut le détour.


Les préférences de Yehia Jaber

 

Comment préférez-vous qu'on vous traite : de poète ou de comédien ?
De comédien, qui embrasserait également la comédie noire. Parce que la poésie abstraite et alambiquée repousse les gens.

Quel comédien préférez-vous et quel poète ?
Shakespeare le comédien, Shakespeare le poète.

Que préférez-vous faire quand vous n'écrivez pas ?
Je cours les filles.

Vous aimez les gens ou vous préférez la solitude ?
J'aime les gens à une certaine distance. Je les aime tôt le matin, ou même endormi.

Selon vous, le théâtre se porte bien ?
Oui, il est en forme. Il y a beaucoup d'initiatives intéressantes. Disons qu'il se réveille peu à peu, ce qui rassure.

 

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commentaires (3)

"Sacrés" poètes ! Tous les mêmes, tête dans les nuages.... en l'air !

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

13 h 27, le 18 juillet 2015

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Commentaires (3)

  • "Sacrés" poètes ! Tous les mêmes, tête dans les nuages.... en l'air !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    13 h 27, le 18 juillet 2015

  • JE NE LE CONNAIS PAS. JE N'AI PAS LU OU VU SES OEUVRES. MAIS PUISQU'IL EST POÈTE... JE CROIS QU'IL EST HONNÊTE... ET CELA SUFFIT ET DIT TOUT !

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 13, le 18 juillet 2015

  • On decouvre . Merci l'olj .

    FRIK-A-FRAK

    10 h 38, le 17 juillet 2015

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