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Cinema- - Sous les projecteurs

Ely Dagher et les nouvelles vagues

Plus qu'une Palme d'or, c'est un nouvel espoir libanais qui a pointé à l'aube de cette édition de Cannes. Ely Dagher et son court-métrage ont fait rêver les Libanais. Ce lundi 20 juillet, sous le haut patronage du ministre du Tourisme Michel Pharaon, l'Association Metropolis et l'Office du tourisme du Liban à Paris présentent son film « Waves '98 » au cinéma Metropolis Empire Sofil.

Tout jeune, il aimait dessiner. Le dessin statique, pur et simple. Ely Dagher aimait aussi les films. Mais à aucun moment il n'a voulu faire de l'animation. Et si le jeune homme s'était inscrit à l'USJ pour des études de biologie, comme il prévoyait de le faire, Waves'98 n'aurait pas vu le jour.

Ely Dagher avant « Waves'98 »...
Ainsi, c'est en dernier instant que le jeune étudiant se décide à rentrer à l'Alba pour poursuivre des études de pub. « Cela devrait rapporter plus d'argent, dit-on, et c'était plus facile dans un Liban où le cinéma n'est pas un long fleuve tranquille. » Mais le jeune Dagher n'est pas homme à se laisser abattre par les difficultés. « Au contraire, j'aime prendre les chemins les plus escarpés et les sentiers de traverse. » Il commence donc par faire une spécialisation en illustration puis une autre en animation . Après une pause d'un an et demi, Ely Dagher s'envole pour la capitale britannique pour parfaire son cursus, et faire des recherches d'art contemporain et de nouveaux médias. C'est là qu'il développera ses intérêts.

... pendant...
Peu à peu Ely Dagher se rapprochera de son objectif initial : réaliser des films. « Un film, dit-il, c'est un format. Un concept artistique. Il peut emprunter plusieurs langages, et dans Waves' 98, il a emprunté celui de l'animation. Je suis réalisateur avant tout », précise-t-il. « Ce qui m'intéresse dans un film, c'est de raconter une histoire, le langage visuel, le découpage, le montage et le jeu d'acteurs avec l'animation. » Ely Dagher dessine, peint, réalise des installations. Et s'il a choisi le médium de l'animation pour ce court-métrage, c'est parce que ce dernier teinte le film d'une poésie et d'un impressionnisme particuliers. « Avant toute chose, poursuit-il, il fallait miser sur la musique qui est essentielle dans mon travail. La musique qui avait déjà germé dans l'esprit du cinéaste prend forme avec Matthew Wilcok. »
Producteur de son propre film, Ely Dagher est opiniâtre. Il sait déjà quel chemin prendre. Aussitôt le film achevé – deux ans et demi de travail aidé par des assistants de plusieurs nationalités –, le cinéaste dessine sa stratégie. Le choix tombe sur le Festival de Cannes, le plus célèbre, le plus éclectique, mais aussi le plus exigeant. « Je savais que mon film était difficile, mais que ce festival était le plus approprié pour l'apprécier. Pendant la semaine à Cannes, j'ai fait beaucoup de rencontres et j'étais très positif. Je préférais ne pas trop y penser, mais le fait d'être à Cannes me rendait déjà très fier. »

... et après
Alors vint la reconnaissance du plus prestigieux des festivals. « Je ne pensais plus à rien, dit Dagher. Tout ce qui m'importait était de goûter au plaisir du moment. À ma nomination, il y a eu mobilisation générale de la part de l'Office du tourisme à Paris ainsi que du ministère du Tourisme libanais. Ils étaient là pour m'appuyer et me soutenir dans cette aventure cannoise. Waves'98 a maintenant sa propre vie. Il voyage, il est présenté dans d'autres festivals, en Italie, à Melbourne.
Esprit compétitif ? « Oui, dit-il d'une voix assurée. Et j'aimerais aller le plus loin possible. » Waves'98 n'est que le début.

 

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