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À La Une - Syrie

Deux dirigeants de l'EI tués dans la province de Hassaké

Au moins 23 personnes tuées dans un bombardement aérien du régime sur un fief du groupe jihadiste dans la province d'Alep.

Un quartier d'Alep, en Syrie, éventré par un bombardement aérien du régime du président Bachar el-Assad, le 8 juillet 2015. AFP PHOTO / AMC / ZEIN AL-RIFAI

Deux dirigeants du groupe jihadiste Etat islamique (EI) ont été tués lundi au cours d'une frappe aérienne dans la province de Hassaké, dans le nord-est de la Syrie, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

Selon cette organisation proche de l'opposition syrienne, il s'agit de l'Irakien Abou Oussama al-Iraki et du Syrien Amer al-Rafdan.

Le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane, a dit ignorer si la frappe aérienne avait été menée par l'armée de l'air syrienne ou par les avions de la coalition internationale en lutte contre l'EI.

Al-Iraki avait le titre de "gouverneur" de la province que l'EI a proclamée dans le nord-est de la Syrie, a ajouté M. Abdel Rahmane, selon qui Rafdan avait précédemment été le gouverneur désigné par l'EI dans la province de Deir Ezzor (est).

Les jihadistes de l'EI affrontent dans la province de Hassaké à la fois les troupes du régime de Bachar el-Assad et les combattants de la milice kurde syrienne YPG, qui bénéficie d'un appui aérien de la coalition internationale. La province de Hassaké est limitrophe de la Turquie au nord et jouxte l'Irak à l'est.

 

(Lire aussi : "L'idéologie de l'EI ne peut être vaincue que par une alternative sunnite locale")

 

 

23 morts dans un raid sur un fief de l'EI
Par ailleurs, au moins 23 personnes dont plusieurs civils ont été tuées lundi dans un bombardement aérien du régime sur une ville contrôlée par l'EI dans la province d'Alep, dans le nord de la Syrie.
Des "conteneurs d'explosifs ont été lancés depuis des hélicoptères sur plusieurs secteurs de la ville d'Al-Bab", dans le nord-est de la province, a indiqué l'OSDH.
"Dix corps calcinés ont été trouvés, ce qui porte à 23 le nombre de morts dans ce bombardement", a déclaré le directeur de l'OSDH Rami Abdel Rahmane, en soulignant qu'il n'a pas été possible d'identifier les cadavres carbonisés.

Selon la Commission générale de la révolution syrienne (CGRS), un réseau de militants, les raids ont visé "des zones résidentielles et des marchés bondés". Ils ont causé "d'importants dégâts dans les commerces dans un marché et dans les immeubles dans le centre-ville". Plusieurs camions-citernes ont pris feu au Souk du mazout.

Déjà samedi, au moins 34 personnes, en majorité des civils, avaient péri dans des bombardements similaires sur la même ville contrôlée depuis début 2014 par le groupe extrémiste.
L'armée syrienne mais aussi la coalition antijihadistes dirigée par Washington mènent régulièrement des frappes sur Al-Bab.

Selon des ONG, le régime bombarde fréquemment les zones tenues par les rebelles ou jihadistes avec des barils d'explosifs -de gros cylindres d'huile, à gaz ou des réservoirs vidés de leur contenu et remplis de puissants explosifs et de ferraille-, des armes aveugles qui causent de nombreux morts et dégâts considérables.
Dans les bombardements de samedi et de lundi, l'OSDH a précisé que le régime a eu recours à des conteneurs plus gros, "trois fois plus puissants". Cette arme a fait des milliers de morts en Syrie où le conflit a tué plus de 230.000 personnes depuis mars 2011, selon l'OSDH.

Ailleurs dans le pays, dans la ville de Mayadine dans la province de Deir Ezzor, l'EI a suspendu vivants sept personnes, dont un enfant, les bras en croix, sur une grille de la police religieuse pour "non-respect du jeûne du ramadan", le mois sacré musulman, a indiqué l'OSDH. Sur leur cou étaient accrochés des pancartes avec l'inscription "Une journée de crucifixion et 70 coups de fouet".
Une trentaine de personnes ont subi un tel traitement dans les régions contrôlées par l'EI à Deir Ezzor depuis le début du ramadan le 17 juin.

 



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Deux dirigeants du groupe jihadiste Etat islamique (EI) ont été tués lundi au cours d'une frappe aérienne dans la province de Hassaké, dans le nord-est de la Syrie, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
Selon cette organisation proche de l'opposition syrienne, il s'agit de l'Irakien Abou Oussama al-Iraki et du Syrien Amer al-Rafdan.
Le directeur de l'OSDH, Rami...

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