Face à la montée, sur Facebook, des messages et des images jugés trop « grossiers » par le dessinateur Atilla Barros et trois de ses collègues, ce quatuor made in Brazil a décidé de créer Faceglória. Un réseau social qui, comme son nom pourrait l'indiquer, a pour objectif de séduire et de faire adhérer à sa cause les quelque 42 millions de chrétiens évangéliques du Brésil. Exit les propos choquants, les gros mots, les tentations et autres fautes affichées, ce site est garanti 100% exempté de péchés et surtout très moralisateur.
En accédant à Faceglória, un logo en forme de nuage et un ciel bleu s'affichent, puis des visages de gens heureux sur un air de musique gospel. Au lieu de cliquer sur j'aime, lorsqu'un ami apparaît, on clique sur amen. Faceglória a séduit plus de 100000 usagers en un mois et veut concurrencer Facebook au Brésil et dans le monde.
«Sur Facebook on voit beaucoup de violence et de pornographie, c'est pourquoi nous avons pensé à fonder un réseau où nous pourrions parler de Dieu, de l'amour et partager Sa parole », explique, très convaincu, le dessinateur Barros. Avec ses collègues, employés comme lui à la mairie de Ferraz de Vasconcelos, à 27 km de Sao Paulo, ils sont propriétaires de Faceglória, dont ils ont tout conçu, même le logo. Pour pouvoir faire partie de ce réseau, les conditions sont simples: bien que l'inscription soit libre, les gros mots y sont bannis – il existe une liste noire (très personnelle) de plus de 600 termes – tout comme les contenus violents, érotiques et les photos et vidéos de baisers entre homosexuels. «Dans deux ans, nous voulons arriver à 10 millions d'usagers au Brésil. Dans deux mois, nous attendons un nouveau pic de visiteurs avec la sortie des applications mobiles sur les portables », espère Barros. Le bon Faceglória contre le satané Facebook? Une liberté de choisir peut-être, mais alors que devient la liberté d'expression?
